Installés sur le perron de la maison forestière de l’arboretum, une dizaine de stagiaires se penchent avec concentration sur leur ouvrage : pour presque tous c’est une première, apprendre à fabriquer de ses mains un objet avec de la fibre de massette.
Ce stage de vannerie qui s’est déroulé samedi et dimanche derniers, se distingue par l’originalité de la matière utilisée par la coach Patricia Brangeon. En effet, le plus souvent il s’agit d’osier, noisetier, rotin, etc., cultivés pour cela, mais d’autres plantes sauvages peuvent servir : la ronce, le saule sauvage, le sureau, le cornouiller, la clématite, le chèvrefeuille… et la massette, plante de berge à haute tige coiffée d’un manchon brun.
Patricia est vannière près d’Aspet depuis 2012 : « Après plusieurs métiers dont coiffeuse, j’ai goûté à la vannerie au cours d’un stage et j’ai décidé d’en faire mon métier, c’est devenu une passion. C’est mon premier atelier ici à l’arboretum, dans ce cadre magnifique. » La massette, plus souple et facile d’utilisation, sert à fabriquer des sacs, des cabas, des paniers, des chapeaux et plein d’autres objets. « Chacun a choisi l’objet qu’il souhaite fabriquer, on apprend sur deux jours les techniques, on partage les pique-niques sortis du sac dans la bonne humeur, c’est très convivial. » Les stagiaires sont ravis, certains ont déjà essayé la vannerie mais pour tous, la massette est une nouveauté. « J’aime beaucoup ce matériau, sourit Chantal venue participer au weekend créatif, c’est plus facile que l’osier et l’aspect est ravissant, cette couleur jaune paille et l’aspect rustique me plaisent beaucoup. Pour moi la vannerie est une activité relaxante, c’est aussi des gestes ancestraux et j’ai envie de les apprendre à mon tour, c’est gratifiant. Sans oublier le plaisir de repartir avec un objet fabriqué de ses mains ! »