Des problèmes de pollution, des incivilités et des évènements qui entravent leur quotidien… les riverains de la place de l’enclos ont décidé d’exprimer leur ras le bol en créant un collectif : « Nous, commerçants, artisans, paramédicaux et habitants de la place de l’Enclos en avons assez d’avoir une place jonchée de feuilles de platanes devant nos portes. Faute d’un planning régulier, nous sommes obligés d’appeler nous-mêmes les services techniques pour avoir le passage de la machine (balayage et nettoyage). Des revendications qui voient le jour alors que les élections municipales arrivent.

La plupart des riverains ont acheté des souffleuses pour avoir un devant de porte convenable. Ce fut le cas notamment des semaines après le dernier vide-greniers, organisé sur la place en juin. Et pourtant, la place de l’Enclos, aujourd’hui très active, est un point fort pour la ville. « A l’image des deux vide-greniers annuels, nous ne sommes pas contre la tenue de manifestations sur la place, mais nous demandons de les délocaliser une fois sur deux, par exemple, à la base de Cazères. Il faut savoir que pendant un vide-greniers, aucune circulation n’est possible. On nous demande d’enlever nos voitures la veille, ce que l’on fait. Mais faute de voies de circulation (comme lors de la fête de Cazères), on nous empêche de rentrer et sortir de chez nous. Si malheureusement, il devait y avoir un problème de santé ou de feu, ni les pompiers ni les ambulances n’auraient accès à l’adresse concernée. Les gens se gèrent eux-mêmes et se garent n’importe où, sur les trottoirs ou même devant nos portails et nos sorties de garage. C’est aussi un problème récurrent le samedi matin, le jour de marché. Des emplacements matérialisés seraient les bienvenus, ainsi que le passage de la police municipale étrangement absente… »

Avec près de 40 signataires, le collectif de la place de l’Enclos doit aussi faire face à des problèmes de pollution : « Garés au centre de la place toute l’année, les camions et les bus laissent tourner leurs moteurs pendant 20 minutes tous les matins à partir de 5 ou 6 heures. Nous aimerions et demandons qu’ils soient déplacés sur une zone industrielle. Nous ne pouvons plus garder les fenêtres ouvertes en raison du bruit et de la pollution des moteurs à froid. Qu’ils soient en activité ou retraités, la plupart des riverains paient leur taxe d’habitation, il est donc légitime d’instaurer un dialogue avec la mairie pour prendre en compte nos revendications. Tout cela devient pénible et fatigant pour beaucoup d’entre nous », concluent les représentants.