Le festival de jazz à Encausse-les-Thermes – Une belle respiration culturelle!

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Le Festival Jazz à Encausse-les-Thermes – Une belle respiration culturelle !

Pour sa 6ème édition le festival Jazz&Gospel  a fait le plein durant ces jours du 26 au dimanche 29 août. C’était des artistes de renom international qui on fait swinguer l’atmosphère de ces journées heureuses : le quartet de Nicolas Gardel, Emmanuel Pi Djob, Theirry Ollé, Esaie Cid, Manel Cheniti, etc. Le beau temps était au rendez vous. Cette belle respiration culturelle fut possible grâce aux conditions d’aménagement en semi-plein air, exonérées en conséquence du Passe-sanitaire avec l’accord de la Sous-Préfecture de Saint-Gaudens et de la municipalité d’Encausse-les-Thermes.

Focus sur quelques moments d’excellence du Festival

  • La clôture du festival avec la restitution des stagiaires le dernier jour après les deux journées de stage : Ils étaient une trentaine sur scène dans le même mouvement du chant ponctué d’interventions en solo des stagiaires. Très vite le public s’est mis en mouvement également par les mains en rythme ou par la danse. Emmanuel a invité le public à rejoindre la scène pour mieux ressentir l’émotion partagée du gospel. L’intensité de ce cluster émotionnel était au point de percevoir parmi l’assistance quelques larmes heureuses dans l’intensité du moment.
  • Emmanuel PI DJOP, est originaire du Caméroun. Il a grandi dans l’univers du gospel et dans une sorte de fatalité, il a traversé les genres musicaux du jazz, de la soul music comme du blues. Son chant sonne vrai, avec les accents du blues dans ces interprétations comme des compositions. Ces textes transpirent le fond de son humanité. Ils ont la consistance du vrai, avec l’évocation de moments de vie, celle de son père. Le chant de d’Emmanuel est inspiré, chaleureux, en symbiose avec ses musiciens (saxophone, guitare folk, contrebasse et piano). Il nous a emportés avec talent dans ces espaces de plaisir fiévreux propres à ces musiques afro-américaines.
  • Nicolas Gardel et sa formation ont livré une suite d’interprétations en hommage à Roy Hargrove et ses œuvres dans ce jazz de fin  de siècle avec éclat. Le jeu de trompette de Nicolas fut un des points d’orgue remarquable de cette température musicale élevée dans cette transgression savoureuse de la gamme tempérée. L’outrance libératrice des sons qu’il sort de son instrument portent la même respiration émouvante et fragile de la voie. L’ensemble instrumental piano, contrebasse et batterie s’est livré à des échanges savoureux avec à chaque fois des solos dans un partage éblouissant. Le jeu de la batterie est un véritable travail d’orfèvre, incisif, soulignant efficacement l’expression des instruments, dans la même stricte musicalité. C’est de la grande musique, et c’est justement le point qui peut interroger ? Autant le blues demeure porteur d’un mode d’expression populaire qui semble inépuisable, tout se passe dans cette forme de jazz de fin de siècle comme si ce genre  musical était condamné à demeurer une musique d’initié, de par l’extrême virtuosité des exécutions. Mais en l’occurrence, ce qui aurait pu n’être qu’une interprétation sérieuse de l’œuvre, la suite d’exposés de solos s’est affirmé brillamment ce soir là à Encausse. Le plaisir perceptible des échanges entre les musiciens a largement traversé le public.

Ce festival a été organisé par le MIDNITE Blue.

www.midnite-blues.com

 

 

 

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