Sur le salon des Pyrénéennes, le jeudi 16 septembre s’est tenue l’assemblée générale de l’Association « les Fromagers Pyrénéens »(AFP). Olivier Beaufils, éleveur laitier installé à Ponlat-Taillebourg succède à Thierry Lanuque à la Présidence de cette association. Etaient également présents Pierre Lamaillet de l’Union des producteurs fermier des Pyrénées Atlantiques et André Bazerque, délégué de l’Association.
Cette association est reconnue Organisme de Défense et de Gestion de l’IGP (Indication Géographique Protégée) * Tomme des Pyrénées depuis le 1er octobre 2007.
La Tomme des Pyrénées a obtenu sa première IGP en 1996 et depuis 2020 elle a été ouverte à des productions fermières et artisanales. Elle compte désormais des tommes fabriquées avec du lait de vache cru mais aussi de chèvre ou de mélange (vache/brebis, chèvre/brebis, vache/chèvre) cru ou thermisé. Ainsi a été élargie la palette de goûts sur l’ensemble du massif pyrénéen. « La Tomme des Pyrénées se décline au pluriel » C’est effectivement sous cette bannière que l’Association (AFP) assure la promotion et fait connaître la diversité des fromages de la chaîne des Pyrénées.
Des chiffres clés : Une production annuelle de 3 500 tonnes de Tomme au lait pasteurisé fabriquée par 3 entreprises (1 qui affine et 2 qui transforment) avec 220 éleveurs laitiers. Cette production devrait augmenter de 450 à 500 tonnes avec la nouvelle IGP assurés par 50 producteurs fermier et une dizaine d’entreprises artisanales ou industrielles avec une centaine d’éleveurs laitiers supplémentaires.
L’aire géographique de la Tomme des Pyrénées s’étend sur les départements des Pyrénées Atlantiques, des Hautes Pyrénées, de l’Ariège, sur l’arrondissement de Saint-Gaudens, auxquels ont été ajouté avec l’extension de l’IGP l’Aude et les Pyrénées Orientales.
Olivier Beaufils précise que : » l’IGP doit permettre avant tout de créer de la valeur et d’ancrer des pratiques ancestrales sur le territoire pour répondre aux attentes sociétales des consommateurs qui veulent aujourd’hui donner du sens à leurs achats et consommer plus local ».
Les nouvelles conditions du cahier des charges de l’IGP :
Le lait doit être collecté et transformé dans l’aire géographique IGP. Pour l’alimentation, 70 % des fourrages qui nourrissent les animaux doivent être originaires de l’aire géographique concernée et les animaux devront pâturer un minimum de 91 jours/an.
Olivier Beaufils conclue : « Cette autonomie fourragère, le fait de collecter, produire et transformer local, ne peut qu’être bénéfique pour asseoir l’image de la Tomme des Pyrénées en tant que fromage emblématique des Pyrénées« .
*L’Indication Géographique Protégée (IGP) a été créée par un règlement européen en 1992. Elle protège la dénomination d’un produit agricole ou alimentaire originaire d’une zone géographique bien déterminée, dont une qualité définie, la réputation ou une autre caractéristique peut être attribuée à cette origine géographique et dont la production et/ou la transformation et/ou l’élaboration ont lieu dans la zone géographique délimitée.