Une rencontre- conférence se tiendra le 24 septembre à 19 heures au centre culturel de Lalande, à Toulouse.
Le thème en sera « Dialogue avec la nature : la voix du chamanisme », avec Assossa, un chamane puvi-pygmée du Gabon.
Comment expliquer qu’aujourd’hui 80 % de la biodiversité préservée dans le monde se situe sur le territoire des peuples autochtones ? Quel lien ces derniers entretiennent-ils avec la nature ? Dans les sociétés animistes, le dialogue avec la nature est au cœur de la préservation de la biodiversité. Végétaux, animaux, fleuves, montagnes, mais aussi astres et éléments, font partie du vivant au même titre que l’être humain.
A travers la voie chamanique, celui-ci est capable de communiquer avec toutes les formes de vie, pour maintenir l’équilibre du cosmos.
Après une petite introduction rituelle et musicale, Assossa partagera le lien fort que son peuple entretient avec la nature depuis des millénaires dans la forêt primaire au Gabon. Il partagera sa vision du monde, considérant toutes les formes de vie comme sacrées pour maintenir l’équilibre du cosmos.
Avec humour et sagesse, Assossa expliquera comment et pourquoi il est vital et urgent de se reconnecter en cœur, en corps et en conscience avec la Terre-Mère.
Fin connaisseur de la forêt, l’homme-médecine maîtrise une pharmacopée riche de plus de 1 000 plantes, et peut identifier autant d’espèces d’arbres et d’animaux. Véritable naturaliste, il entretient aussi une relation artistique avec la nature.
Musicien, danseur, conteur, sculpteur et artisan, il voyage régulièrement en France pour transmettre les sagesses héritées de ses ancêtres.
Il sera accompagné de Sabah Rahmani. Journaliste et anthropologue, elle travaille avec Assossa depuis 11 ans et depuis plus de 20 ans auprès de peuples autochtones.
Conseillère à la rédaction de la revue « Natives, des peuples, des racines », elle est aussi l’autrice du livre « Paroles des peuples racines – Plaidoyer pour la Terre » (Actes Sud, 2019).
Ce débat est organisé par l’association « Natives, des peuples, des racines » dont le siège est à Muret. L’association publie la revue du même nom. Premier média en langue française autour des peuples autochtones, la revue « Natives » est un trimestriel grand public, vecteur de transmission de la connaissance et des savoir-faire traditionnels en lien et avec les peuples racines, gardiens de la nature.
Face à l’urgence écologique, « Natives » crée le pont avec les lecteurs occidentaux qui souhaitent dialoguer et s’inspirer des sagesses ancestrales pour accompagner les nouvelles visions et actions plus respectueuses de la nature et de l’humanité.