Partis de la base nautique près du lac de la Gimone, en contre-bas du village de Saint-Blancard, une quarantaine de marcheurs ont arpenté avec entrain les sentiers dimanche 3 octobre, malgré le ciel pluvieux. Le périple touristique faisait une escale sur la place centrale, où trône depuis le Moyen-âge le magnifique château qui en fait sa renommée. Remplaçant au pied levé Jacques Pujo, historien local indisponible ce jour, Marie-Germaine Barthe a rempli son rôle de guide avec brio.
Erigé au XIVème siècle par la famille des Gontaut-Biron, le château fortifié connaît de nombreuses modifications au fil des siècles. Bien avant l’actuel monument, des fouilles ont révélé une occupation romaine. Et le roi Henri IV y fit de nombreux séjours, il y appréciait la bonne chère et la quiétude. C’est au XIXème siècle, après un terrible incendie, que le donjon actuel fut construit et que les murailles au sud-ouest furent abattues pour jouir du panorama sur les Pyrénées. La population locale y trouvait de l’emploi sur les terres et les serres où étaient produits céréales, fruits et légumes en abondance.
Pendant la Seconde guerre mondiale, le château servit de refuge aux précieuses collections du service des antiquités égyptiennes du musée du Louvres.
Les Saint-Blancardais ont depuis toujours gardé un lien affectif très puissant avec ce fleuron historique et architectural, actuellement la propriété d’un Anglais qui le laisse hélas à l’abandon depuis des décennies. Un crève-cœur pour toute une région.