Pour que se perpétue la mémoire, plus de 300 personnes, personnalités civiles, militaires, anonymes, enfants des écoles se sont retrouvés à Noé, devant le mémorial érigé en la mémoire des détenus du camp dit « hôpital » durant la seconde guerre mondiale.
Une poignante et vibrante cérémonie, s’est déroulée hier matin, vendredi 22 octobre, sur les lieux même où se situait ce camp (qui était en réalité un camp de concentration), redonnant du sens à cette Histoire trop longtemps occultée. Dans les divers discours, du maire de la commune, Max Cazarré, Salomon Attia, secrétaire général du Conseil représentatif des institutions juives de France pour Midi Pyrénées, Georges Méric, Président du conseil Départemental de la Haute-Garonne, Henri Farreny, Président de l’Amicale des Anciens guérilleros espagnols, Marc Sztulman, Conseiller Régional représentant Carole Delga et Serge Karsfeld, invité d’honneur avec son épouse Beate, il a été rappelé que ce camp a vu entre 1942 et 1944 passer 3000 prisonniers. Parmi eux, 300 ont trouvé la mort dans ce camp. 715 furent déportés en Allemagne dès 1942, pour la plupart des juifs. En 1944 se sont 300 prisonniers qui subirent le même sort, des réfugiés étrangers, des espagnols républicains et des juifs.
Il fut rappelé qu’a l’époque, le cardinal Saliège, dans un courrier du 23 aout 1942, informait sa hiérarchie des souffrances endurées dans ces camps de la région et que celle-ci fut interceptée par les autorités civiles et quelle ne fut jamais arrivée à ses destinataires.
Une plaque commémorative fut dévoilée.
Des chants interprètes par les enfants des écoles de Noé et de Toulouse résonnèrent. D’autres élèves plus âgés du collège Nelson Mandela de Noé, lirent quelques textes très émouvants.
Enfin tout autour de la stèle, par petits groupes, des personnalités sont venues dévoiler 6 autres plaques écrites en plusieurs langues.
Un moment poignant, voir glaçant avec en font sonore la partition de « La liste de Schindler ».