La semaine dernière, il y avait foule en bord de Garonne à Couladère. En effet, le Syndicat mixte Garonne Aussonnelle Louge Touch (SM GALT) avait organisé une visite officielle du chantier de restauration écologique d’un bras-mort de Garonne en présence de Madame le Sous-Préfet de Muret, des élus locaux, des partenaires institutionnels et des associations. En salle, était présentée la genèse de ce projet démarré en 2020, ainsi que le projet qui suivra d’extension de roselières sur les territoires de Cœur de Garonne et du Volvestre. C’était aussi l’occasion de présenter l’équipe technique du syndicat avec ses trois techniciennes de rivières Céline Caussé, Mélanie Barreaud et Laure Condamin, et son directeur Paul Simon.
Un engagement gagnant – gagnant
Pierre-Alain Dintilhac, Président du SM GALT, soulignait aussi « l’engagement du syndicat conscient de sa responsabilité dans la préservation de la biodiversité et du bon état des cours d’eau sur son territoire de compétence, y compris la Garonne inscrite au domaine public fluvial de l’Etat. Une volonté qui s’inscrit dans un intérêt partagé avec celui-ci, puisque ces deux projets bénéficient de 80% de subventions de l’Etat et de l’Europe, via un contrat Natura 2000 pour le bras-mort, et via le Plan France relance pour l’extension des roselières ».
Sur le terrain, à l’appui des explications du syndicat, de l’entreprise Naudin et des associations partenaires, Madame le Sous-Préfet, le maire de Couladère et les autres participants ont ainsi pu constater la bonne avancée du chantier de restauration de ce site qui constitue un enjeu majeur pour la Garonne.
« La restauration du bras mort de la Garonne qui vient de s’achever sur la commune de Couladère, va permettre de valoriser un site déjà très prisé des promeneurs et des pêcheurs. Outre la préservation de la faune et de la flore de ce lieu au fort potentiel écologique, ce chantier s’inscrit concrètement dans une démarche de protection de la nature qu’on ne peut qu’approuver. Nous remercions vivement le SMGALT de nous avoir associés à cette opération et nous nous félicitons de ce partenariat qui va se poursuivre avec l’extension de la roselière » a déclaré Jocelin Wiederhold.
En effet, cet ancien bras de Garonne joue un rôle important de zone refuge pour nombre d’espèces de poissons, accueille aussi des oiseaux patrimoniaux, la Loutre d’Europe et abrite le seul herbier à nénuphars jaunes de la Garonne. Mais, l’envasement et la formation d’une île à son entrée tendaient à le fermer au risque d’être complètement déconnecté du fleuve. Il était donc temps d’agir. Toutefois, afin de ne pas impacter l’écosystème, le syndicat avait fait appel à une pelle mécanique amphibie, un engin impressionnant qui pourtant flotte sur l’eau, permettant d’intervenir depuis l’extérieur du site en naviguant sur le fleuve. « Nous nous devons de transmettre ce site remarquable en bon état aux générations futures » concluait Pierre-Alain Dintilhac.