C’est la deuxième fois cette année que la maison d’arrêt de Seysses se transforme en cluster.
Vendredi 17 décembre, 18 membres du personnel et 19 prisonniers ont été testés positifs au coronavirus.
« À la maison d’arrêt de Seysses, des mesures sanitaires ont donc été prises jusqu’au 28 décembre pour stopper l’épidémie de Covid après 18 cas positifs parmi le personnel et 19 parmi les détenus », confirme le syndicat FO Justice.
Pour y faire face, les prisonniers positifs sont isolés.
Les transferts, la formation, l’enseignement et les ateliers sont suspendus et les plexiglas ont été remis dans les parloirs au grand dam des familles visiteuses.
Ces mesures s’appliqueront jusqu’au 28 décembre.
Cela vient renforcer l’analyse de Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté qui a, ce 4 octobre, enjoint aux ministres de la Justice, de la Santé et au préfet de la Haute-Garonne de prendre des mesures urgentes pour améliorer les conditions de détention à cette même prison de Seysses.
Dans son rapport, elle signale notamment ces « trois hommes entassés dans une cellule de 4,28 m², des toilettes bouchées, une violence infernale. » L’un des détenus a même contracté la leptospirose. « C’est la maladie de la pisse de rat », se désole l’ancienne journaliste.
Il est à regretter que le ministre de la justice, en visite dans ce même lieu le 2 décembre, n’ait pas été à l’écoute de ces problèmes.
Il a fait le choix de communiquer sur d’autres sujets comme le travail en prison, tout en rejetant un échange avec le maire de Muret d’une manière « toute supérieure ».