La Décennie internationale des langues autochtones débute officiellement dès 2022, a déclaré l’Organisation des Nations Unies (ONU), une décision saluée par le chef de l’Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde.
Tandis que l’Année internationale des langues autochtones tire à sa fin, la résolution a été adoptée mercredi par l’Assemblée générale de l’ONU afin de remettre à l’ordre du jour la perte critique des langues autochtones
et de souligner l’impérieuse nécessité de les préserver, les revitaliser et les promouvoir
. Des centaines de langues ancestrales se sont tues au cours des dernières générations, emportant avec elles la culture, les connaissances et les traditions de leurs peuples. Afin de préserver et revitaliser celles toujours existantes, les Nations Unies ont officiellement lancé vendredi l’Année internationale des langues autochtones.
Le texte souligne du même coup l’urgence de prendre des mesures en ce sens sans délai aux niveaux national et international
.
En vertu de cette déclaration, les États membres sont appelés à trouver les moyens pour financer des mécanismes qui permettront de préserver les langues autochtones sur leur territoire. En tant que gardiens de leurs langues, peut-on lire, les peuples autochtones sont quant à eux invités à participer au processus en proposant des mesures visant à protéger ce patrimoine.
Selon le chef de l’Assemblée des Premières Nations (APN) Perry Bellegarde, pour qui les langues représentent l’identité des peuples autochtones et sont porteuses de leur sagesse et de [leur] vision du monde
, l’annonce de l’ONU témoigne d’un engagement international fort
.
L’UNESCO, quant à elle, considère que les langues autochtones sont des « véhicules du patrimoine culturel immatériel ». La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO couvre diverses facettes de la culture, comme les traditions orales et les formes d’expression artistiques. Cela dit, les langues représentent un élément à part dans le spectre culturel d’un peuple. Il est possible, pour quelqu’un, de connaître certains aspects de sa culture, comme les chansons, les arts ou l’artisanat, sans toutefois parler sa langue ancestrale. C’est pourquoi la maîtrise des langues autochtones, au moyen de l’immersion, est une priorité qui doit être maintenue.