Le saint-martoryen Louis Durran expose des œuvres au cinéma Le Régent jusqu’au 2 février. Il propose aux visiteurs une trentaine de ses créations, de 2003 à 2017. Elles offrent une vision inévitablement partielle de ses très nombreuses réalisations, mais une vision néanmoins significative des diverses dimensions de son travail.
Louis Durran, autodidacte reconnu dans le monde de l’art, s’est construit en cultivant sa passion dès l’école, depuis qu’il a appris à se servir des crayons et à jouer avec leurs couleurs : « dès que j’ai touché des outils de création, dit-il, je n’ai jamais arrêté ». Il s’est ainsi épanoui au fil du temps pour développer une esthétique singulière très personnelle.
Louis Durran se réclame de « l’homo faber », comme un artisan, pour libérer sa créativité avec les outils que la nature a mis à sa disposition, sa propre main, voire son propre corps. Il met aussi à contribution les outils que l’homme s’est donné à lui-même : crayons, pinceaux, appareil photographique, caméra… Il donne, par tous moyens à sa portée, consistance à un imaginaire qui plonge ses racines dans son environnement géographique et culturel.
L’exposition en fournit un bel échantillon : peinture à l’huile sur toile, utilisation de cendres et de pigments sur toile, gravures sur bois, photos sténopé, vidéos… Ses créations, ni tout à fait abstraites, ni véritablement figuratives, prennent racine dans son village commingeois, pour s’élancer dans les montagnes pyrénéennes, et se nourrir de leurs légendes. Il s’évade aussi dans l’exploration d’autres cultures. Il rend ainsi hommage au cinéaste ukrainien Alexandre Dovjenko ou à la danseuse et chorégraphe allemande Pina Bausch, avec des œuvres que l’on peut voir actuellement dans les couloirs du cinéma saint gaudinois.
Peintre, graveur, photographe, vidéaste, Louis Durran continue de multiplier les expériences artistiques exploratoires pour faire surgir un monde qui lui appartient, un univers singulier qu’il offre au visiteur, jusqu’au 2 février, au cinéma Le Régent.