Une nouvelle fois la traditionnelle cérémonie des vœux ne pourra avoir lieu à cause de la situation sanitaire qui n’en finit plus de mettre à mal les relations sociales et tente de nous maintenir dans une morosité ambiante. Nous avons rencontré le maire de Carbonne pour une discussion à cœur ouvert.
PR : Pas facile cette période monsieur le Maire ?
DT : Effectivement depuis notre élection la crise sanitaire a considérablement impacté notre vie locale. Que l’on soit élus ou administrés nous devons y faire face en refusant la morosité ambiante et en s’obligeant à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. C’est un effort de chaque instant de faire vivre ensemble responsabilité et convivialité.
PR : Centre-ville, verre à moitié plein ou à moitié vide ?
DT : Comme dans toutes les villes et villages en France la problématique des centres bourg est présente à Carbonne. Nous avons tous envie et le maire plus que quiconque assurément d’avoir à Carbonne un centre-ville embelli qui se veut dynamique et accueillant et qui reflète le bien vivre de tout un territoire. Au cours des dernières décennies les habitudes de consommation ont changé et ce n’est pas chose aisée de les faire modifier. La mairie doit participer activement à cette reconquête en prenant sa large part dans ce projet collectif. Dans une époque où l’immédiateté est reine,on sent parfois des impatiences, ce que je peux comprendre mais le sujet est complexe et vu le niveau d’investissement exigé nous n’avons pas droit à l’erreur. Nous avons été retenu « Bourg-centre » par la Région et « Petite Ville de Demain » par l’Etat. Grâce à cela, et avec l’appui de la CCV, nous avons 1 chef de projet et une animatrice qui travaillent sur ce concept majeur, structurant et prioritaire à mes yeux. De nombreux commerces tirent déjà leur épingle du jeu, d’autres ont un peu plus de difficultés et nous suivons de très près la situation. Le marché hebdomadaire fonctionne bien. Soyons juste patients et nous serons tous très fiers un jour de notre centre-ville et de ses animations.
PR : Que s’est-il passé en 2021 ?
DT : Nous avons réalisé 2,9 millions d’euros d’investissements sans conséquence sur l’augmentation des impôts bien entendu. Avec les contraintes incontournables des marchés publics, la fabrication des plats servis dans nos cantines scolaires est actuellement effectuée à 200 kilomètres de chez nous ! Par ailleurs les qualités des repas sont une question récurrente des conseils d’école. C’est pourquoi nous avons mis en chantier la construction d’une cuisine par établissement scolaire. Les repas seront préparés sur place, au plus près, avec des produits locaux issus du circuit court. Les serres et terrains du centre technique municipal participeront à ce projet par la production de fruits et légumes en permaculture/maraichage. Une vraie volonté politique qui créera de plus des emplois.
PR : Mais encore ?
DT : Dans un esprit de qualité de service rendu, nous avons décidé d’ouvrir la mairie le samedi matin depuis janvier 2021 pour permettre à celles et ceux qui travaillent de pouvoir bénéficier avec plus de facilité des services municipaux. Nous avons par ailleurs procédé à la construction d’un espace de convivialité au complexe Abbal, d’un chantier pour le déploiement du Wifi public, de l’accès à la fibre et d’un renforcement de la vidéo protection qui contribuera efficacement à la quiétude des carbonnais(es). La réalisation d’un piétonnier route de Longages a été lancé ainsi que la sécurisation de plusieurs carrefours. Par ailleurs nous avons finalisé dans le cadre du pool routier avec la CCV la première tranche des travaux d’aménagement du chemin de la Dourdouille. Nous avons mis en valeur les 2 ronds-points d’entrée de Carbonne.
En ce qui concerne la vie quotidienne des Carbonnais nous avons créé le pass-séniors pour leur faciliter l’accès aux loisirs, enrichi la programmation culturelle municipale en étroite collaboration avec le monde associatif pour rompre avec la morosité ambiante. Pour faire des citoyens de demain et assurer une relève nous avons installé le nouveau conseil municipal des jeunes qui se montrent très intéressés par cette prise de responsabilités.
PR : Et les projets pour 2022 ?
DT : L’aménagement des nouveaux locaux pour la MJC sera effectif avec la création d’un espace social. Le parvis de l’église Saint Laurent sera rénové. Le premier festival polar « empreinte carbonne » dimensionnant pour la commune aura lieu en mai 2022 avec son concours d’écriture et nous allons refaire le site internet de la ville en co-construction avec les habitants qui voudront participer au projet. D’une manière moins spectaculaire, la réfection du réseau d’eau avenue Aristide Briand et du chemin de Las Peyrères, l’aménagement du carrefour de la rue Victor Hugo et du piétonnier du Lançon seront réalisés. Nous poursuivrons les études pour le gymnase, le centre-ville et les quartiers, la halle à la volaille et le centre de loisirs pour renforcer la qualité des équipements mis à la disposition des Carbonnais.
PR : Que souhaitez aux Carbonnais(e) pour cette année 2022 ?
DT : Je leur dis, non sans humour : « Soyez positifs tout en restant vigilants! » En attendant des jours meilleurs qui finiront bien par arriver. Je leur souhaite de l’espérance et de croire aux valeurs de solidarité et de partage qui doivent nous animer en espérant pouvoir organiser en 2022 une fête de la Saint-Laurent populaire. Soyons solidaires et ouverts à ne pas nous déchirer et protégeons-nous contre les haines qui pointent à l’horizon. Je profite pour remercier vivement tous les acteurs locaux, les associations qui contribuent à la vie de Carbonne avec altruisme, abnégation et souvent dans l’anonymat le plus complet. Je remercie également l’ensemble du conseil municipal et les adjoints pour leur investissement et leur rôle qui ne sont pas toujours chose aisée avec une pensée particulière pour tous les agents communaux pour la qualité de leur travail.
Je souhaite à toutes les Carbonnaises et à tous les Carbonnais une belle année 2022, pleine d’espoir, de confiance et de vitalité. Nous travaillons avec exemplarité, même si cela n’est pas toujours visible, pour servir l’intérêt collectif porté par un attachement commun et partagé à notre ville. »