Joël Aviragnet, député du Comminges et du Savès : « Une fois de plus sous cette législature, le Gouvernement laisse à l’abandon les 7,4 millions de Français vivant dans un désert médical ».
Ce jeudi 20 janvier 2022 étaient débattues les propositions de loi du groupe Socialistes et Apparentés dans le cadre de sa niche parlementaire à l’Assemblée nationale. Parmi elles, une proposition de loi d’urgence pour lutter contre la désertification médicale, portée par l’ancien ministre Guillaume Garot.
Cette loi prévoyait d’instaurer un double-mécanisme afin de repeupler les déserts médicaux de médecins généralistes et de spécialistes. D’abord en imposant aux jeunes médecins de s’installer dans des zones sous dotées lors de leurs premières années d’exercice. Ensuite, en mettant en place un « conventionnement sélectif » qui empêcherait notamment l’installation de nouveaux médecins dans les territoires déjà sur-dotés, afin de les inciter à s’installer dans des déserts médicaux.
Le problème des déserts médicaux, notamment dans les territoires ruraux, n’est pas nouveau, comme le rappelle Joël Aviragnet : « la situation existe depuis plusieurs années mais elle s’est aggravée depuis dix ans. Je suis choqué de savoir que près d’un quart de nos concitoyens ruraux habitent à plus de 30 minutes d’un service d’urgence ! ». Conscients du problème, plusieurs députés de l’opposition ont d’ailleurs essayé de faire entendre raison au Gouvernement en proposant des lois d’urgence pour lutter contre ce phénomène.
Cependant, le Gouvernement n’entend pas lutter contre la désertification médicale autrement que par la suppression du numérus clausus qui prévalait jusqu’alors dans les études de médecine. Pour le député du Comminges et du Savès, cette réponse n’est pas satisfaisante car « le Gouvernement , comme à son habitude, ne fait qu’attendre ! Le ministre de la Santé prétend que la suppression du numérus clausus réglerait tout, comme par magie. Mais nous savons que c’est faux ! ». Selon Joël Aviragnet, « il faut agir maintenant, pas dans cinq ans, pas dans dix ans, d’autant plus que rien ne nous garantit que la suppression du numérus clausus incitera les nouveaux médecins à s’installer dans les territoires sous dotés en médecins ».
La proposition de loi Guillaume Garot a, une nouvelle fois, été rejetée par la majorité. Joël Aviragnet s’en désole : « Combien de temps encore ce Gouvernement va-t-il mépriser les Français ? Nous avions l’occasion de répondre à une immense attente des habitants victimes des déserts médicaux en leur proposant une solution concrète qui améliorerait leur vie quotidienne, mais le Gouvernement ne veut rien entendre »
(Communiqué de Joël Aviragnet, député de la Haute Garonne, suite au rejet par l’Assemblée nationale de la proposition de loi d’urgence pour lutter contre la désertification médicale).