Un documentaire sur La Baderque prochainement au cinéma de Saint-Gaudens
Eth Ostau Comengés est bien connu pour son travail de collecte et de diffusion de la culture orale gasconne. L’association poursuit inlassablement ses enquêtes de terrain auprès des personnes qui ont l’occitan gascon comme langue maternelle, en Comminges et Couserans. La langue gasconne porte dans sa consistance profonde nos paysages avec les noms de lieux en résonance, mais contient aussi le mouvement des gestes des savoirs faire qui ont justement modelé ces paysages du Comminges, et la transmission de cette culture immatérielle et pourtant nécessaire.
Au cinéma Le régent le 29 mars à 21H
Elle participera à une projection de courts-métrages en occitan (sous-titrés en français), en partenariat avec La Télé Buissonnière, dans le cadre du festival Passa-Pòrts. À cette occasion, sera projeté le documentaire réalisé par Jean-Paul Ferré, Eras hemnas dera Baderca (Les femmes de La Baderque).
Herran est un petit village situé au bout de la vallée de l’Arbas
Il est bien connu par les spéléologues, par les parapentistes ou par les amateurs de randonnées en montagne, à travers le massif de Paloumère. Pourtant, derrière ce paysage de carte postale se cache la réalité d’une société qui a connu bien des changements.
Quatre femmes prennent la parole !
Pour en parler, le réalisateur a choisi de donner la parole à quatre femmes qui ont vu – parfois brutalement – changer le pays et qui ont cependant choisi d’y rester ou d’y revenir : Yvonne Castex, Louisette Pratviel, Jeannette Marrot et Anne-Claire Cherrière. Elles parlent des croyances ancestrales, des loups, des marchands ambulants, de ceux qui sont partis en Amérique, de Marie de Polita qui tenait l’auberge de Herran, de Séraphin qui faisait danser les gens avec son violon, des relations amicales avec les habitants du village de Galey, de la journée tragique du 11 août 1944 et aussi de la transmission de la langue occitane. Si l’on rit parfois volontiers, il y a aussi des moments où l’émotion nous atteint par le poids du récit.
Au-delà de la densité au plan humain de ces témoignages, il y a une forte charge émotionnelle dans l’évocation du souvenir. Assurément c’est un film qui marquera les habitants de la vallée de l’Arbas, mais aussi tous les amoureux de la culture pyrénéenne.