Ce vendredi soir, le président du MuretainAgglo devait impérativement avant minuit faire voter la décision d’accepter de financer la ligne à grande vitesse (LGV). Mais hélas c’était sans compter sur la CGT.
C’était un rassemblement annoncé pour s’opposer à une volonté de sanction contre le secrétaire de l’union locale CGT du Muretain Agglo.
Le conseil communautaire (C.C.), qui était prévu pour le mardi 8, a été reprogrammé, une première dans ses archives, au vendredi 11, sans raison officiellement annoncée.
Mais les militants syndicaux n’ont pas relâché leur vindicte et ont suivi le calendrier.
C’est ainsi que 250 manifestants environ se sont retrouvés devant la salle Hermès, à Eaunes, pour défendre leur représentant face au président du MuretainAgglo qui réclame une sanction d’un an de mise à pied pour avoir entravé, le 29 juin 2021, la tenue d’un C.C. et avoir détérioré la salle « Horizon Pyrénées », si chère au maire de Muret et président du MuretainAgglo. Bref, entre rancœurs personnelles et volonté de solder l’action revendicative des mois de juin et juillet 2021 en rapport avec les 1607 heures dues par les employés de la fonction publique territoriale en charge de la collecte des ordures ménagères, cette demande de sanction venait parachever l’absence de dialogue social.
A 19 heures, à peine le C.C. ouvert et après deux demandes de déclarations liminaires refusées par le président, la salle a été envahie par les manifestants qui sont venus apostropher leur cible.
Ce fut le début d’échanges entre le président du C.C. soutenu par ses très proches soutiens et le secrétaire de l’union départementale CGT, de prises de paroles parfois véhémentes à l’image de Jérôme Brière qui a comparé les prises de positions du président avec celle du grand Jaurès, de réactions diverses des élus communautaires avant qu’une intention d’accord ne soit trouvé.
Le prochain épisode du conflit est attendue ce jeudi 17 à 14 heures avec un rassemblement devant la mairie de Muret, ou les organisateurs attendraient jusqu’à 4 000 manifestants venus de tout Midi-Pyrénées pour soutenir leur représentant syndical.
Mais heureusement, après presque deux heures de manifestation, le vote du financement de la L.G.V. a été validé malgré 6 votes contre, venant des rangs écologistes.
