Carnaval,
Chez les chrétiens le Carême correspondait à une période de privations contraignantes pour la population. Avant que cette période ne commence, la fête du Mardi gras et son carnaval permettaient d’inverser l’ordre du monde rationnel en même temps que l’ordre social, les riches pouvaient se déguiser en pauvres, les hommes en femmes…
Autrefois, cette saison correspondait, dans une société encore majoritairement agricole, à l’une des périodes les plus critiques. En effet, en février et en mars, les paysans puisaient dans leurs dernières réserves de nourriture stockées avant ou pendant l’hiver : la facilité à stocker œufs et beurre a favorisé, la tradition consistant à préparer crêpes et beignets pendant cette période.
Isaure Gratacos – Fées et gestes – : La collecte des œufs et du lard fournissait la matière première à l’omelette que dégustait « la jeunesse », garçons et filles joyeusement mêlés. Mais il semble bien que les adultes goutaient, eux aussi, à l’omelette traditionnelle.
- Petite incantation, qui devait être récitée pour se protéger des dangers et des esprits maléfiques :
Eth prumèr Dimars de Mars, Le premier mardi de Mars,
Tota cuca que lèvia eth cap, Toute bestiole dresse la tête, (hors de son trou)
Era sèrp prumer que cap, Le serpent, le premier, fait ainsi,
Serp, serp, tu me pos cap picar Serpent, serpent, tu ne peux me piquer !
Coma eth code me poi cap punar. Comme je peux embrasser mon coude.