Naitre à domicile alors que cela n’est pas du tout programmé est une chose rare surtout quand il s’agit d’un petit village de 55O habitants. C’est ce qui vient d’arriver bien accidentellement à Renneville dans le Lauragais qui n’avait pas connu de naissance depuis 45 ans. Le secrétariat de mairie a en été tout chamboulé.
La petite Ezalya avait décidé de ne pas faire les choses comme les autres. Désirant venir au monde, le temps lui semblant venu, elle se manifeste et sa maman commence à avoir les premières contractions comme le veut la loi de la nature. C’était un mardi. Gardant leur calme en parents avisés Papa et Maman ne s’affolent pas. Ils attendent le lendemain pour se rendre à la clinique rive gauche à Toulouse constatant avec bonheur que les choses s’accéléraient et contents que les choses évoluent enfin dans le bon sens.
Les parents s’installent et les heures passent sans qui ne se passent rien finalement. Esalya est joueuse et semble vouloir se faire désirer. Le diagnostic médical tombe : Il ne s’agit encore que d’un faux travail. Reprenant leurs affaires sous le bras à défaut de leur bébé, Papa et Mama rentrent à la maison, on suppose un peu déçus et Maman quelque fatiguée on imagine.
À peine rentrés chez eux, les choses s’accélèrent très rapidement à tel point que le bébé était en train d’arriver, les contractions étant devenues intenses. Plus question de repartir à la clinique c’est trop tard. Papa qui, on ne l’avait pas encore dit, est un pompier volontaire qui est habitué aux situations d’urgence. On ne sait pas si comme dans les films il a fait préparer de l’eau et des serviettes mais toujours est-il qu’il assiste son épouse à mettre au monde la petite Ezalya qui décidément est une sacrée farceuse. Papa qui, a le sens de l’urgence, a fait appel à la caserne des pompiers pour qu’on puisse venir l’aider. Ils arrivèrent promptement pour soutenir leur camarade dans cette intervention pas tout à fait comme les autres.
C’est donc le jeudi que Ezalya a vu le jour dans des conditions peu communes que lui raconteront ses parents quand elle sera plus grande. Une histoire qui finit bien. Madame le Maire sera de plus très fière d’avoir sur son registre de naissance une vraie Rennevilloise, chose qui n’était pas arrivée depuis 45 ans.
(source la voix du midi – Le dauphiné)