Le conseil municipal de Boulogne, a tenu sa réunion le 3 mars à l’Hôtel de ville. A l’ordre du jour une délibération sur un sujet pour le moins controversé : la suppression par le Rectorat de Toulouse à la rentrée prochaine, du CAP peinture carrosserie, d’une demi-section bac professionnel Maintenance des équipements industriels et d’une demi section en BTS travaux publics, au lycée Paul Mathou de Gourdan-Polignan.
En riposte à cette fermeture, la Communauté de communes Cœur et Coteaux de Comminges (5C) a déposé auprès du Rectorat une motion du conseil d’administration, réuni le 8 février dernier.
Le conseil municipal de Boulogne s’est associé à cette démarche. Pour souligner le caractère public de ce soutien, la motion de la 5C a été reprise à l’identique :
« Cette décision inique aurait de graves conséquences :
- Pour nos jeunes, qui seraient voués à quitter le Comminges afin de recevoir une formation équivalente, laissant sur le carreau ceux qui sont le moins mobiles, renforçant ainsi les inégalités sociales
- Pour les entreprises du Comminges, qui ont des besoins en jeunes formés et qui ne pourront plus recruter de jeunes locaux, pourtant les plus enclins à travailler en Comminges. Le projet du Rectorat a un caractère absurde eu égard aux besoins en matière d’emploi sur le bassin.
- Pour la communauté éducative du lycée, qui voit ses moyens décroître et craint qu’à terme, le Comminges n’ait plus une offre de formation diversifiée à proposer à nos jeunes. Ce qui accentuerait ainsi les inégalités de traitement.
Nous refusons la logique comptable du Rectorat, qui assèche les moyens des lycées ruraux comme le nôtre. Nous invitons le Rectorat à être à la hauteur des préoccupations affichées du Ministère de l’Éducation Nationale, concernant l’ambition des élèves et leurs familles ainsi que le rayonnement des territoires ruraux, en abandonnant son projet de fermeture et de réduction des sections au sein du lycée Paul Mathou. »
A l’issue de la délibération, le conseil municipal de Boulogne a approuvé la motion à l’unanimité et s’est élevé contre ces mesures de fermeture et de division des capacités d’accueil. Affaire à suivre.