La délégation militaire départementale de la Haute-Garonne a organisé le mercredi 16 mars 2022, avec le concours de la mairie de Saint-Gaudens, à la salle du Belvédère, une conférence à l’intention des Correspondants Défense siégeant au sein des conseils municipaux du Comminges. Didier Lacouzatte, Correspondant Défense de Saint Gaudens a officiellement lancé la matinée au nom du maire Jean-Yves Duclos.
Le Lieutenant-colonel Bruno Cachau, Délégué Militaire Départemental Adjoint, a ouvert la conférence en présentant la raison d’être de la délégation: sa fonction opérationnelle de conseil après du préfet (lors de crises sécuritaires, de catastrophes naturelles,…), son rôle d’acteur «civilo-militaire» (échanges avec les élus, les associations,…), et enfin son engagement pour faire connaitre les armées et leur fonctionnement. C’est ce dernier volet qui inspirait l’ordre du jour de ce mercredi 16 mars: le recensement militaire, présenté par le maître-principal Igor Demczuk œuvrant pour le Centre du service national et de la Jeunesse (CSNJ) de Toulouse.
Ce Centre travaille sur 6 départements et 2020 mairies, avec 14 sites dédiés aux journées dites de défense citoyenne (JDC), à savoir une journée à effectuer par toute personne de nationalité française entre 17 et 25 ans. L’un de ces sites est situé au parc des expositions de Villeneuve de Rivière: plus de 800 jeunes y sont convoqués chaque année (30 000 sur l’ensemble des 6 départements).
Le recensement militaire élément d’un parcours citoyen conçu pour la jeunesse
« Le rôle du recensement militaire en mairie est double : faire connaitre les administrés (hommes et femmes) à convoquer pour la journée de défense citoyenne, et connaitre l’ensemble de la population à rappeler sous les drapeaux en cas de retour de la circonscription suspendue en 1997 par le Président Jacques Chirac » précise Igor Demczuk. Cela participe d’un parcours citoyen conçu en trois étapes : un enseignement sur le monde de la Défense prodigué par l’Éducation nationale, le recensement en mairie à partir de 16 ans, et la participation à la Journée de défense citoyenne (JDC) à partir de 17 ans.
Le recensement implique de facto la convocation à la JDC et l’inscription via l’INSEE sur les listes électorales de la commune. Le certificat de recensement délivré est nécessaire pour pouvoir passer le permis de conduire et pour s’inscrire à tous les examens soumis au contrôle de l’État (baccalauréat, concours de la fonction publique,…).
La journée de défense citoyenne, enjeux militaires et civils
La Journée de défense citoyenne cherche à favoriser la compréhension des enjeux de Défense : assurer la sécurité de la Nation avec ses valeurs républicaines et démocratiques ; promouvoir une Défense nécessaire, légitime partout en France et dans le monde ; et enfin présenter les diverses formes d’engagement militaire.
La JDC a aussi pour ambition de détecter et d’orienter les jeunes en difficulté (description des dispositifs d’insertion et des mesures en faveur de l’emploi des jeunes, sensibilisation à la sécurité routière) et aussi de décrire les parcours possibles au service de la Défense et de la Nation. Les jeunes sont généralement convoqués à l’âge de 17 ans et 3 mois.
Un certificat de participation est délivré à l’issue de la journée, il se substitue au certificat de recensement et remplit les mêmes fonctions. Il est indispensable pour l’inscription au permis de conduire, pour l’inscription dans l’enseignement supérieur et aux concours administratifs… Sa présentation est aussi un préalable à l’engagement dans les armées.
Des possibilités d’études et de formations pour la vie militaire, et aussi la vie civile
Le sergent-chef Lahdi Benakcha, affecté au centre d’information et de recrutement des armées, a évoqué les conditions de recrutement, et les possibilités de formations ou d’études de tous niveaux offertes aux jeunes recrues : après la classe de troisième (entrée en lycée de Défense, à l’École des mousses,…), après le baccalauréat (BTS, DUT, classes «prépas» pour accéder à l’École militaire de Saint Cyr, à l’École navale, à l’École de l’air, à l’École du commissariat des armées, ou à l’École de santé des armées,…).
Autant de formations accessibles à des jeunes qui ont pu se trouver éloignés de la scolarité à un moment de leur vie («une deuxième chance» selon le lieutenant de vaisseau Marcel Farge) et autant d’opportunités pour d’autres qui n’auraient pas les moyens de se payer des années d’études dans la vie civile. Des cursus au sein des armées qui permettent d’accéder à tous les grades de la hiérarchie militaire, avec la possibilité de se reconvertir par la suite dans la vie civile pourvu d’un solide cursus de formation et d’expérience professionnelle. En effet, de très nombreuses compétences acquises, humaines et professionnelles, peuvent utilement s’exercer dans de nombreux métiers au sein de la société civile.
Le sous-préfet de saint Gaudens Jean-Philippe Dargent a souligné tout l’intérêt de ces rencontres militaires et élus qui tissent un lien «armée, éducation, citoyenneté» pour «trouver des repères communs de cohésion sociale».
Contact et informations : Centre du service national et de la Jeunesse (CSNJ) de Toulouse tél. 09 70 84 51 51 (choix 4 + 31 + #) ou e.mail: