Installé depuis 3 ans à Lavernose près de Rieumes, Jérémy Coustou, 30 ans, exerce son métier de maréchal-ferrant ambulant, à bord de sa camionnette aménagée en forge. Il se déplace chez les clients dans toute la région, particuliers, haras, centres équestres, fermes, etc. Il les visite régulièrement pour le parage et le ferrage des sabots. Ce métier est une vraie passion pour Jérémy, être au contact des chevaux, être libre et indépendant, manier le métal et maîtriser le feu, c’est ce qui lui plaît.
Invité à la foire de printemps de L’Isle-en-Dodon, l’artisan prépare sa démonstration. Il allume le feu de sa forge au charbon portative (il a une autre forge, à gaz, dans son camion) et de grandes flammes s’élèvent dans un tourbillon de fumée. Une fois que la température est parfaite, il plonge une pièce d’acier. On dans les braises pour le façonner. La démonstration de son savoir-faire attire la foule qui se masse devant lui. « Ces manifestations importantes sont une belle vitrine pour mon activité, ça permet au public de connaître le métier et de voir en direct comme je procède. »
« J’ai suivi 5 ans de formation avant la création de mon entreprise, précise Jérémy Coustou, auprès de deux maîtres maréchaux-ferrants, l’un à Rieumes et l’autre à Montauban. Après le CAP de maréchalerie, j’ai passé le BTM, diplôme d’orthopédie équine. Ça apporte un complément indispensable au métier et les clients y ont souvent recours. » On constate parfois que son cheval boîte, pour diverses raisons : défaut d’aplombs, anomalies du sabot, différentes pathologies, fourbure, etc. Il faut parfois recourir à l’orthopédie équine, technique consistant à poser un ferrage correcteur spécifique.
Si les gestes ancestraux de ce métier vieux comme la conquête du cheval, n’ont pas changé, le matériel utilisé s’est modernisé et la technologie est passée par là. L’acier, l’aluminium, des alliages, et même du plastique sont utilisés pour fabriquer des fers à chevaux performants, solides et légers. Le métier de Jérémy Coustou est primordial pour le confort et le bien-être du cheval, et confirme l’adage populaire : « Pas de pied, pas de cheval ».