A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, qui réinstalle le duel entre la candidate de l’extrême droite et le candidat républicain Emmanuel Macron, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, réagit :
« Le vote de ce 1er tour témoigne d’une France divisée, aux multiples fractures, avec une extrême droite plus que jamais forte, qui rassemble près d’un électeur sur trois, et une abstention toujours inquiétante, notamment chez les plus jeunes.
Nous ne pouvons plus ignorer l’alarme répétée de cette fatigue démocratique qui est le résultat du spectacle nauséabond du bal des traitres et des promesses non tenues. Nous devons agir pour renouveler la citoyenneté. Le prochain Président de la République n’aura d’autre choix que de réformer en profondeur nos institutions, avec le Parlement, en rapprochant la décision des citoyens.
Dimanche prochain le choix est clair : la République ou l’extrême droite. Il faut voter avec le cœur et non avec ses peurs. En votant au second tour pour Emmanuel Macron. Durant cinq ans, je me suis opposée à sa politique. Mais quand la République est en danger, aucune faiblesse n’est admise.
L’extrême droite n’est pas la solution, elle est un danger. Marine Le Pen est une menace pour nos libertés, pour l’égalité entre les citoyens. Je sais quel est le visage de l’extrême droite. Les élus frontistes sont ma principale opposition en Occitanie, je connais leur méconnaissance de la vie des Français, leur opposition aux mesures de pouvoir d’achat, à la culture et l’ouverture au monde. Aux moments les plus sombres de notre histoire, l’extrême droite a toujours été à l’origine du camp du pire. Demain, avec Marine Le Pen, c’est Poutine, Orbán, Bolsonaro et consorts qui seraient ses principaux alliés. La France, par son histoire, ne peut tomber dans cette indignité.
A gauche, je comprends que nombre de nos électeurs soient découragés par les divisions. Ce soir, je m’engage à travailler au rassemblement et à la définition d’une ligne politique claire, autour de valeurs fortes, pour redonner du sens à notre République : une école qui permet de renouer avec l’escalier de la réussite, quelles que soient les origines sociales, un travail digne et rémunérateur, loin des sociétés de serviteurs, une économie qui se concilie avec écologie, la santé pour tous et partout, avec des investissements massifs dans les hôpitaux et des médecins dans tous les territoires, la sécurité, qui allie prévention et fermeté, la lutte contre le communautarisme.
Ce rassemblement de la gauche que nous réussissons partout dans les villes, les départements et les régions, cette gauche de la proximité et du faire qui a fait ses preuves, nous devons la porter pour la France. Parce que le besoin de gauche, les valeurs de solidarité, de justice sociale et l’enjeu écologique sont omniprésents, indispensables dans notre société, nous devons être et nous serons à la hauteur. »