La période que nous vivons est parfois difficile à supporter pour beaucoup d’entre nous. Mais elle est aussi à l’origine d’effets bénéfiques, espérés mais pas attendus.
Et pourtant, c’est durant la pandémie, son isolement forcé, le repli sur soi qu’elle a engendré, que des Saint-Sulpiciens se sont mobilisés dans notre commune pour aider celles et ceux qui en avaient besoin. Les séniors et les personnes dont la santé méritait une attention particulière ont reçu un grand soutien.
Cette solidarité s’est manifestée encore une fois dès le début de l’invasion de l’Ukraine. Des dizaines de personnes se sont rassemblées, naturellement, pour construire une action humanitaire avec un résultat impressionnant. Grâce à cet engagement spontané de ses habitants autour de l’opération Collecte Ukraine 31, Saint-Sulpice-sur-Lèze a été, de toute l’Occitanie, la base de la plus importante plateforme de dons envoyés vers Lviv en Ukraine. De nombreux particuliers, aussi de Montaut et Montgazin, ont offert leurs logements à l’accueil de réfugiés, permettant l’hébergement de 20 personnes, de 3 ans à 70 ans, qui ont pu, en fuyant la guerre, retrouver un semblant de vie normale, dans un foyer accueillant et rassurant.
Ces personnes, accompagnées par la municipalité dès leur arrivée pour l’obtention de leur titre de séjour, couverture santé, inscription à l’école et collège, ont aussi été prises en charge par les services médicaux de la commune. Elles pourront bénéficier prochainement de cours de français.
L’association Vivre à Saint-Sulpice-sur-Lèze, qui leur fournit un soutien matériel et alimentaire dans l’attente du versement de leur allocation de réfugié, est devenue un point de rencontre ou ukrainiens et Saint-Sulpiciens se retrouvent pour échanger, déjeuner et poursuivre, ensemble, l’expédition de dons vers leur pays. Je suis impressionnée et ravie de voir que le collectif vit de manière éclatante dans notre commune. Que vivre ensemble a, plus que jamais, du sens pour nos concitoyens. Heureuse de voir cette énergie collective que notre équipe municipale voulait faire renaître au cœur de la Lèze.
Sylvette Condis