On ouvre le livre et d’entrée, on prend un premier uppercut : « Un jour, quelque part, quelqu’un » !
Malheureusement, pour les personnages de son troisième opus, ce ne sera pas le dernier choc.
Alain Roumagnac frappe fort et profond, dans les bleus à l’âme !
Entre un lieutenant de police submergé par ce qui lui arrive, un voyou sans foi ni loi et un énorme caïd de la pègre originaire des Carpates, l’objet de toutes ces attentions, un bâton fossilisé qui arrive de la nuit des temps dans un écrin en or massif, va provoquer des drames, et c’est peu de le dire !
Comme l’auteur a l’art de tourner les phrases et le don de créer des intensités psychologiques, « l’araignée des Carpates » nous passionne et nous envoûte !
A ce niveau, ce n’est plus de l’écriture, c’est de la chirurgie, taillée au scalpel !
De plus, en opposition à ses deux premiers ouvrages, « L’ombre des derniers cathares » et « Dieu, le diable et le boucher », Alain nous plonge directement dans l’intrigue car tout est écrit à la première personne, nous sommes le lieutenant Jérôme Carven !
Et, comme il sait poser les climats, nous vivons l’intrigue. Il est futé, le bougre !
Il connaît l’histoire de notre païs dont il est, il en connaît les légendes.
Bref, un roman policier qui captivera celles et ceux qui aiment côtoyer et franchir virtuellement les pointillés de la loi.
Car Alain reste un adepte de « l’analyse des comportements humains » et c’est bon !
L’ouvrage est édité chez Cairn, dans la collection « Du Noir au Sud », disponible chez tous les bons libraires.