Le Musée des Arts et Figures des Pyrénées centrales accueillera, du 14 mai au 5 novembre 2022, une exposition sur la manufacture des Fouque et Arnoux : « Fouque & Arnoux – La saga de céramistes visionnaires. »
L’exposition sera inaugurée le samedi 14 mai, à l’occasion de la Nuit européenne des Musées. Elle sera présentée selon la chronologie des sites de fabrication : Moustiers, Apt, Brue en Provence, Toulouse, Saint-Gaudens/Valentine, Stoke-on-Trent, en privilégiant, selon les disponibilités :
– le lieu (cadastre, plan, illustration de l’atelier, machines) ;
-les personnes (portrait, buste, médaillon) et leur parcours (formation, recherches) ;
-les produits avec quelques exemples parmi les plus représentatifs.
Une carte localisera ces divers sites, ainsi qu’une généalogie de la dynastie montrant les liens croisés entre les descendants.
A l’origine de cette saga familiale et industrielle, au XVIIIe siècle, on retrouve les Fouque, faïenciers en Provence. Joseph Fouque (1720-1799), le premier de cette
dynastie, rachète à Moustiers le célèbre atelier des Clérissy en 1783, quand la belle faïence stannifère peinte à la main est en plein essor. Si son fils aîné, Gaspard (1757-1843), tente un essai d’implantation à Brue, non loin de là, c’est son deuxième fils, Joseph-Jacques (1761-1829), qui emmènera sa famille jusqu’à Saint-Gaudens. Mais d’abord, il épouse à Apt la fille unique des faïenciers Moulin et travaille avec son beau-père, tout en s’impliquant dans les tourments de la Révolution qui l’obligent à partir avec sa famille pour le Midi toulousain.
Assez éloigné pour se faire oublier, mais à un carrefour de communication, indispensable pour le commerce entre le Midi et la côte ouest avec les voies navigables vers la Méditerranée et l’Océan, le choix du lieu est stratégique. Toulouse est ce juste milieu où un atelier déjà en cours de création près de Saint-Sernin, lui permet de produire rapidement de la faïence peinte tout en Saint-Sernin, lui permet de produire rapidement de la faïence peinte tout en qui cuit blanc, moins onéreuse et promise à un large public. L’atelier peu à peu se transforme et devient manufacture, avec la présence de son neveu et gendre, Antoine Arnoux (1791-1855).
Cette exposition a été projetée par Jean-Luc Souyri, adjoint au maire en charge de la culture à Saint-Gaudens, en décembre 2019 (reportée en 2022 pour les raisons sanitaires), en réunissant un comité scientifique, composé comme suit :
Marie-Germaine Beaux-Laffon, docteure en histoire (thèse sur Fouque et Arnoux), chercheure associée au laboratoire Framespa (université Jean-Jaurès, Toulouse).
Stéphane Piques, docteur en histoire, chercheur associé au laboratoire Framespa (université Jean-Jaurès, Toulouse).
Marie-Laure Maraval, archéologue-infographiste, ingénieure à l’appui à la recherche (université Jean-Jaurès, Toulouse).
Claude Rigal, relations avec les collectionneurs
Direction de la culture de Saint-Gaudens: Evgenia Lopez (directrice) et Marie-Laure Pellan (responsable du musée).
Avec la participation de Bernadette de Rességuier, ancienne conservatrice du musée de la Faïence à Moustiers.