Voici le courrier adressé à « Le collectif Pour Que Vivent Nos Langues » par Emmanuel Macron candidat à la Présidence de la République :
« Vous avez bien voulu m’adresser un courrier il y a quelques semaines. Je souhaitais vous répondre personnellement, comme candidat à un nouveau mandat, pour réaffirmer mon ambition de promouvoir les langues régionales en France.
– Je considère que les langues de France sont un trésor national et qu’elles enrichissent notre culture commune. Depuis des décennies, la transmission de ces langues est notamment assurée par des associations, dont le travail remarquable est formidablement représenté et partagé par votre collectif. Ces langues trouvent aussi, et c’est heureux, leur place dans l’enseignement public et dans l’enseignement confessionnel.
– La loi a marqué des avancées notables, comme l’inscription des langues régionales dans le code du patrimoine, et je m’en réjouis. À la suite de sa censure partielle s’agissant notamment de l’enseignement immersif, le gouvernement a immédiatement pris les dispositions qui s’imposaient pour sécuriser le cadre d’exercice des langues régionales
et pour que la rentrée 2021 se déroule en bonne intelligence. Il était important que l’enseignement en langues régionales puisse se poursuivre comme c’est le cas jusqu’à présent et continuer à se développer. Le nouveau Conseil national des langues et cultures régionales formulera des propositions pour prendre en compte les spécificités de ces
enseignements et adapter les moyens alloués.
– Vous pouvez compter sur mon action résolue pour renforcer la reconnaissance et l’efficacité de l’enseignement des langues régionales. En particulier, nous continuerons de soutenir le déploiement de conventions entre les collectivités et les régions afin de généraliser l’enseignement de toutes les langues de France dans le cadre de l’horaire normal des établissements.
Au-delà de leur enseignement, nous faciliterons leur usage et la protection du patrimoine que les langues régionales représentent. Je tiens d’ailleurs à saluer le groupe Alvan et Ahez qui, dans quelques semaines, représentera la France au concours de l’Eurovision avec une chanson électro-pop en breton. C’est bien le signe que la création en langue
régionale sait être au rendez-vous et incarner notre pays dans toute sa diversité. Aussi, nous réétudierons la possibilité de ratifier la Charte européenne des langues régionales.
Si les Français me font à nouveau confiance, je sais pouvoir compter sur votre mobilisation pour protéger les langues régionales qui font l’union de notre nation, autant que vous pourrez compter sur moi pour soutenir ce mouvement.«