Anastasiia Davyduk, son frère Vladyslas, sa maman Tetiana et son papa Viktor, fuyaient il y a un mois leur pays en guerre, l’Ukraine.
La famille était accueillie à la Maison de la Région ce vendredi 29 avril par Eric Sentuc, directeur du lieu. Elle était accompagnée par Chantal Rivière, maire de Proupiary et Jean-François Cimolino adjoint. En effet, c’est dans ce petit village de 74 âmes qu’ils ont trouvé refuge dans un logement communal. « Le logement était vide », raconte la maire. « Nous avons fait appel à la population qui a été très réactive et a apporté de quoi meubler l’appartement, mais également de la nourriture. Je tiens à remercier mes administrés, tout comme la Région pour les problèmes de transport, vite résolus. »
230.000 lycéens en Occitanie bénéficient de LoRdi
En effet, Anastasiia, 16 ans et demi, est scolarisée au lycée Bagatelle en 1ère. Elle se voyait remettre par Carole Delga, présidente de la Région, un ordinateur portable, que tous les lycéens de la Région Occitanie reçoivent. « Il y a 230.000 lycéens dans la Région », indique la Présidente. « L’opération est financée par l’Europe et la Région.
Je suis ravie de vous rencontrer dans ces moments difficiles. La République est là et elle répond. Nous sommes attachés à la démocratie et à la liberté des peuples. On voit ce que c’est pour cette famille d’être poussée hors de chez elle par la guerre, par le dictateur Poutine. Je comprends l’Ukraine qui veut intégrer l’Europe pour être sous sa protection. Le projet européen est important et j’y crois. Je n’aurai jamais aucune faiblesse, aucune accointance avec les pays totalitaires. »
Retourner en Ukraine
La famille est originaire des environs de Kiev. Les parents sont tous les deux psychologues. Le papa étudie l’influence de l’esprit sur le corps. Son frère Vlad, 21 ans, était près de passer son diplôme de programmeur, il suit ici des cours grâce au campus connecté. « Que la guerre se termine le plus vite possible pour que nous puissions retrouver une vie normale dans notre pays », lâche la maman. « Au début de la guerre, nous ne voulions pas partir. Ce n’est que lorsque nous avons vu nos voisins partir, que nous avons pris la décision. » Ils sont passés par la Pologne, la Suisse et sont arrivés en France, tout d’abord à Beauchalot. Beauchalot où une amie de la grand-mère avait une connaissance.
Une volonté d’intégration
Toute la famille veut s’intégrer très vite. « Au lycée, je ne comprends pas toujours les cours mais je suis aidée par les élèves et les professeurs. »
Anastasiia, son frère et ses parents se mettent d’arrache-pied dans l’apprentissage du français.
A noter lors de la petite cérémonie, la présence de Caroline Pérez et Sophian Keraghel, tous deux de la société SPIE ICS, prestataire de service en informatique auprès du Conseil régional.