Charte « 1 jeune, 1 solution » : l’emploi des jeunes au nombre des politiques publiques prioritaires

Alain Puente, Jean-Philippe Dargent, Magali Gasto-Oustric, François Arcangéli (de g. à dr.), lundi 9 mai 2022 à la sous-préfecture de Saint Gaudens.

L’emploi des jeunes compte au nombre des politiques publiques prioritaires. Le sous-préfet de Saint Gaudens Jean-Philippe Dargent a signé, lundi 9 mai 2022, une charte d’engagement « 1 jeune, 1 solution » avec Magali Gasto-Oustric, François Arcangéli et Alain Puente, présidente et présidents des communautés de communes Cœur et Coteaux du Comminge, Cagire Garonne Salat et Pyrénées Haut Garonnaises.

Cette signature est la déclinaison locale d’une charte qui a été signée par la ministre du travail et le président de l’Association des Collectivités de France (AdCF), une association qui fédère un millier d’intercommunalités.

«Sans oublier les problématiques relatives à l’emploi des séniors pour lesquelles il y a des plans spécifiques»  a rappelé Jean-Philippe Dargent, les principes de la charte signée ce 9 mai à la sous-préfecture de Saint Gaudens concernent l’emploi des jeunes de 16 à 25 ans (voire 29 ans pour les bénéficiaires d’obligation d’emploi) : «nous avons un peu moins d’un millier de jeunes qui sont demandeurs d’emploi sur le territoire du Comminges, avec de réelles difficultés: problématiques de mobilité, d’accessibilité à l’emploi et aux formations» indique le sous-préfet.

Jean-Philippe Dargent: « l’objectif est de travailler ensemble à l’emploi des jeunes, avec des actions adaptées aux problématiques de chaque territoire »

Un réseau de partenaires publics et privés

Les intercommunalités (communautés de communes, mais aussi communautés d’agglomérations, métropoles, communautés urbaines) interviennent dans le domaine de l’emploi en tant qu’employeur, et aussi en tant que fédérateur au sein du tissu économique local. A ce titre, elles sont appelées à faire le lien sur leur territoire entre les partenaires publics, la mission locale, pôle emploi, les réseaux d’entreprises et les associations (à l’instar de l’association «Job en Comminges») : «l’objectif est de travailler ensemble à l’emploi des jeunes, avec des actions adaptées aux problématiques de chaque territoire» explique Jean-Philippe Dargent. Avec pour sésame, l’adéquation entre les besoins des entreprises et les compétences ou le potentiel des candidats à l’emploi.

Un constat partagé sur les secteurs en déficit de recrutement

Les présidents de communautés de communes ont identifié les secteurs dits en tension dans les entités commingeoises : difficultés de recrutement  dans les domaines de l’enfance, de la petite enfance et des services d’aide à la personne, dans les secteurs du bâtiment, de la restauration, de l’hôtellerie ou des activités multi-saisonnières  (pour les personnes qui travaillent en station de ski l’hiver, et sont accompagnateurs en montagne ou moniteurs de parapente l’été).

François Arcangéli: « les formations dispensées sur le territoire sont le début de la solution pour les jeunes ».

Des formations proches des jeunes existent déjà en Comminges

François Arcangéli au nom de Cagire Garonne Salat s’est félicité de «la présence de formations dispensées sur le territoire et qui sont le début de la solution pour les jeunes». Il a exprimé son attachement aux formations qui se déroulent «à Gourdan, au lycée de Saint Girons où vont un certain nombre de nos jeunes. Il est important de maintenir ces formations, notamment dans le secteur du bâtiment qui a de gros besoins de recrutement par le biais de la rénovation énergétique». Il a aussi cité la MFR (Maison Familiale Rurale) de Mane «avec qui nous avons un partenariat privilégié notamment sur les métiers d’aide à la personne».

Alain Puente: mettre en adéquation les besoins spécifiques du territoire, et la formation des jeunes qui souhaitent y rester travailler.

De nouvelles formations à créer pour répondre aux attentes des jeunes du territoire

Alain Puente pour les Pyrénées Haut Garonnaises s’inscrit dans la démarche, «on essaie d’être au plus près de ce dispositif ; chez nous ce qui est important, c’est au niveau de l’hôtellerie et de la restauration où nous avons de gros besoins. Également au niveau des activités multi-saisonnières; on essaie de voir avec le CFA et également le lycée de Luchon comment faire pour impulser des formations. Nous avons des jeunes qui souhaitent acquérir une formation diplômante et surtout rester travailler ici».

Magali Gasto-Oustric: travailler avec la mission locale sur les métiers en mal de recrutement et accueillir des stagiaires au sein de l’intercommunalité.

La politique publique des emplois aidés

Magali Gasto-Oustric pour Cœur et Coteaux du Comminges a fait le constat des difficultés de recrutement rencontrées dans les services d’aide à domicile, ceux de l’enfance et de la petite enfance, «des présentations des différents métiers sont faites dans le cadre de réunions à la mission locale. Nous accueillons également dans la collectivité beaucoup de stagiaires de tous niveaux (des collégiens de 3ème aux étudiants en master 2), plus de 130 sur l’année 2021». Jean-Philippe Dargent : «c’est une implication importante à la fois sur la formation des stagiaires et aussi dans tout ce que l’on appelle les emplois aidés. Indépendamment des modalités contractuelles, l’idée c’est que la puissance publique avec des soutiens financiers permette à chacun de trouver sa chance».

Partager les constats et chercher des solutions avec l’ensemble des acteurs concernés

La charte signée conforte des valeurs et affirme des principes «pour valoriser ce qui existe, ce qui se fait, ce qui va continuer à se faire au profit des jeunes» souligne Jean-Philippe Dargent, avec «un éventail de services associés très large : toutes les collectivités locales, les acteurs que sont les missions locales, Pôle emploi, Cap emploi, les entreprises, pour des séances où l’on partage le constat des problèmes avant d’étudier les actions que l’on peut mettre en place». Ainsi, une entreprise a récemment mis en place un système de tutorat adapté aux besoins spécifiques de ses métiers.

L’indispensable fonctionnement en réseau pour solutionner la diversité des problématiques

Le sous-préfet poursuit en déroulant la pelote des actions à conjuguer et des compétences à rassembler pour concrétiser les projets : «les idées naissent par l’échange et la volonté d’aller ensemble, parce qu’il ne s’agit pas d’avoir une idée dans son coin, il faut pouvoir la mettre en œuvre. Pour la mettre en œuvre, il faut parfois un engagement juridique, un soutien financier, il faut quelquefois l’aide des collectivités. Il ne suffit pas de recruter un jeune, il faut peut-être l’accompagner en termes de mobilité, de formation, de financement de la formation, de lieu de formation, etc…On comprend bien que l’on est sur quelque chose qui fonctionne en réseau».

 

Lundi 9 mai 2022, signature de la charte d’engagement « 1 jeune, 1 solution ».

 

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