Comme il est de tradition, une fois par an les unités de gendarmerie sont inspectées par leur chef hiérarchique. Une journée symbolique forte d’un rituel établi depuis plus d’un siècle. Cette journée est l’occasion de faire un bilan annuel de l’activité de l’unité inspectée et permet au commandant de compagnie de rencontrer les personnels et de s’assurer qu’ils puissent travailler dans les meilleures conditions possibles.
Ce 20 mai 2022, le chef d’escadron Filipe Joaquim commandant la compagnie de Muret s’est rendu à la communauté de brigades de gendarmerie de Carbonne où il a reçu les honneurs de la part de l’ensemble des effectifs de cette unité. Une prise d’armes sous les ordres du lieutenant Gregory Leprêtre qui aime à rappeler l’attachement de cette institution aux valeurs militaires.
En l’absence des élus, cause période de réserve due aux élections, les retraités gendarmerie avaient été invités par l’active ainsi que les policiers municipaux travaillant sur le Volvestre et des délégations ou associations comme les médaillés militaires par exemple.
Durant la cérémonie deux gendarmes étaient mis à l’honneur par la remise d’une médaille et d’une lettre de félicitations consécutive à la réussite d’une importante affaire judiciaire.
Tour à tour le Lieutenant Lepretre et le chef d’escadron Joaquim prenaient la parole pour remercier l’ensemble des personnels pour leur exemplarité au travail conscients qu’ils exercent un métier difficile avec des fortes attentes d’une société très exigeante ainsi que des autorités d’emploi.
Une année 2021 difficile
La gendarmerie n’a pas pour habitude de se répandre sur ses difficultés ayant la culture du droit de réserve et de servir quoiqu’il arrive sans rechigner au travail. Pourtant selon nos sources cette communauté de brigades a eu des problèmes d’effectifs importants tout au long de l’année 2021 avec des départs en chaîne et des remplacements qui n’ont pu s’effectuer dans des délais raisonnables. De plus cette unité a des problèmes structurels et systémiques depuis une décennie qui n’ont toujours pas été traités. Composée de 4 unités ce qui est extrêmement rare en gendarmerie, elle couvre un terrain qui va de Beaumont sur Lèze à Montbrun Bocage. Le service qui en découle ne peut donc être optimisé d’autant plus que 2 effectifs supplémentaires ne seraient pas trop compte tenu de sa spécificité. Malgré que le moment ou la mode soient à la création de nouvelles brigades rurales, ce type d’organisation certainement obsolète (5 au niveau national) mériterait sans nul doute une étude approfondie et des ajustements pour que nos gendarmes puissent travailler avec plus d’efficacité et dans un état d’esprit plus serein. Je ne doute pas que les élus de la République, une fois la période de réserve passée, prendront leurs responsabilités et seront des interlocuteurs de très bon aloi.
Les chiffres statistiques n’ont pas été révélés à la presse.