Les infirmières et les encadrants manifestaient devant les l’Hôpitaux de Luchon,
ce matin Mardi 6 juin, journée de revendications des Services hospitaliers Publics. Les différents syndicats et collectifs hospitaliers ont appelé les personnels soignants à se mobiliser mardi 6 juin pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs.
L’on peu lire sur les notes d’informations distribuées auprès des passants, à Luchon comme partout ailleurs sur le territoire français. « Le secteur sanitaire, social et médico-social voit une dégradation sans précédent des conditions de travail et une réduction dramatique de l’accès aux soins dans les hôpitaux, des prises en charge des personnes âgées… des réductions de capacités d’accompagnement des enfants et des familles en difficultés. »
La situation est de plus en plus critique : « Nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner. Nous voulons des moyens d’exercer correctement nos métiers »
Le Président de la République Emmanuel Macron a confié, mardi 1er juin, une mission d’un mois au professeur François Braun, président de Samu-Urgences de France pour diagnostiquer la crise des services d’urgence. François Braun devra remettre ses conclusions « au plus tard le 1er juillet » à la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon. Un geste qui semble-t-il n’a pas apaisé les tensions, les soignants espèrent beaucoup plus.
Qu’en est-il sur le territoire notamment sur Luchon :
Catherine Blot Secrétaire de la section syndicale des Hôpitaux de Luchon : « Le CCG (moyen séjour) en sursis, faute de médecin (mais aussi manque d’IDE* et d’aide-soignant). Que vont devenir nos ainés ? Diminution continue de l’offre de soins en Luchonnais. Les 2 EHPAD des Hôpitaux de Luchon qui ne font plus le plein de résidents depuis des mois (moins 20 lits à Antichan, moins 5/6 lits à Gabriel Rouy). Le CRF (centre de rééducation) qui tourne sur 2 pattes (1 étage d’hospitalisation complète fermé. Difficulté actuellement à remplir 50 lits (contre 75 juste avant les travaux et 90 il y quelques années) par manque d’IDE* principalement.
Les conditions de travail se dégradent aux Hôpitaux de Luchon, par le manque de personnel mais aussi par un changement de management. Difficultés à faire les plannings, manque de lisibilité pour les agents, séries hors légalité, management durci (obligation ou interdiction de faire des heures supplémentaires, pression sur les agents pour revenir sur leur repos, journées de 8h et 12h sur un même roulement, turn-over de personnel en EHPAD, dans tous les services administratifs, cuisines, techniques. !.
Catherine Blot : « Ces mauvaises conditions de travail entraînent des départs d’agents contractuels mais aussi de titulaires, du jamais vu aux Hôpitaux de Luchon !. »
La CGT des Hôpitaux de Luchon demande un interlocuteur privilégié (après la suppression du directeur délégué par la nouvelle direction commune du CHCP), un plan de recrutement digne de ce nom (avec un référent), des actions concrètes et une prise en main des problématiques de territoire liées au logement, garde d’enfant, emploi du conjoint…, des effectifs complets avec remplacement des arrêts longs, la réintégration des agents suspendus, une grille indiciaire plus attractive et décente pour les contractuels et enfin que tous les agents des hôpitaux de Luchon disposent de leurs plannings pour l’été.
(*) IDE Infirmier(e) en soins généraux