Tout d’abord, le sens des sigles, hélas très ou trop utilisés : La C.R.M.A. est la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat. Quant à l’E.S.M., c’est l’Ecole Supérieure des Métiers de Muret.
Donc Joseph Calvi, récemment élu à la présidence de la chambre régionale des métiers et de l’artisanat, est venu à l’E.S.M., accompagné du secrétaire général Vincent Labruyère, pour rencontrer la toujours dynamique directrice Virginie Carbonel et visiter les locaux afin d’examiner les développements envisageables.
Deux sujets retiendraient les premières réflexions, le stationnement et la création d’un lieu d’hébergement pour les élèves.
Pourquoi avoir choisi Muret ? Car, grâce à l’équipe de professeurs et d’accompagnants, c’est un savant mélange de traditions et de modernité.
Mais cette visite est inscrite dans la volonté de la C.R.M.A. de communiquer au moins une fois par trimestre sur l’apprentissage, sur les nouvelles offres de formation comme peut-être les métiers du bâtiment ou encore le programme « Sport, études, métiers » qui prépare les sportifs professionnels à une reconversion.
D’ailleurs, ce fut le cas avec le projet « Apprenti d’un jour » qui a accueilli sur la région une vingtaine de personnalités – sportifs de haut niveau, chef cuisinier, journalistes sportifs, rappeur, aventurier de jeux TV- dont 5 à l’E.S.M.
Dans tous les cas, il faudra être prêt à répondre à toutes les éventualités et s’en donner les moyens. Le budget actuel de la C.R.M.A. est de 110 millions d’euros !
A ce jour, la C.R.M.A. forme 8700 apprentis par an, le but est d’arriver à en former 10 000 d’ici 2 ans ! Les intentions sont de préparer le pays à éviter la baisse du nombre de chefs d’entreprises, en formant celles et ceux de demain.
La visite a commencé par la découverte du nouvel atelier « Poids lourds » qui a ouvert en septembre 2021, présenté par Ludovic Bizeray, l’un des trois professeurs spécialisés. De la conversation, il est ressorti qu’il faut déjà mener une analyse profonde, au vu de la décision européenne d’interdire complètement les véhicules « non électriques » à l’horizon 2050 ! Quelle énergie sera utilisable ? Quelles techniques seront mises en œuvre ? Autant anticiper pour que le circuit de formation puisse répondre efficacement.
Ce fut donc une matinée d’analyses et de réflexions afin de préparer le futur de l’artisanat.