Le traditionnel concours de fauche à la faux, la dailhade se tenait ce dimanche 10 juillet, lors de la fête locale.
« La dailh, c’est la faux. La dailhade, c’est l’action de faucher », explique Jean-Louis Ousset, maire.
Ferrère est le seul village de Barousse où se perpétue encore cette tradition ancestrale. C’est une des rares vallées des Pyrénées à la pratiquer.
Les règles
10h, les vingt-deux concurrents, dont trois femmes et jeunes filles, tirent au sort la parcelle qu’ils devront faucher. Le plus jeune a dix ans, c’est Mattéo Guerra. Le plus âgé à la grosse moustache, José Guerra, 85 ans, son papy. Ici, pas de chronométrage, on prend son temps, surtout par la chaleur déjà présente. Le premier andain (bande de fourrage fauchée) fauché, le jury passe et note : coupe droite ? andain droit et régulier ? Une fois la parcelle entièrement fauchée, le jury repasse et note une fois encore sur la coupe, sur la hauteur identique, etc.
C’est le geste qui compte dans le fauchage
« Ce n’est pas temps la force, c’est le geste qui compte », affirme le maire. « Il y a un jeune qui vient de l’Ariège, non issu du monde agricole, qui a appris en un an. A tel point que chez lui à Tourtouse, il a rangé la débroussailleuse. Vous savez que la faux existe depuis le IIIème ou IVème siècle avant Jésus Christ. »
« C’est la première fois que je participe à la dailhade », confie Pascale Péraldi, conseillère départementale du canton de la Barousse et Conseillère régionale. « L’important c’est que la tradition se perpétue. Et avec les jeunes qui sont présents, on peut être rassurés.»
Autour de l’apéritif servi au village, tous les faucheurs recevaient un cadeau et des coupes.