Le Festival de la Liberté à Arbas sous le signe du réchauffement !
La chaleur estivale n’a pas découragé les cent et quelques personnes venues pour partager une chaleur d’une autre consistance, celle de se retrouver pour une espérance de temps meilleurs, partager aussi un moment festif avec la musique, la danse, et la qualité au rendez vous.
Les temps forts de la journée
La table ronde sur les réseaux solidaires avec présentation succincte des réseaux locaux : Solaris (cellules St Gaudens, Aurignac, Luchon, Salies du Salat, le Bazert) / l’Unisson (Sarp) / Lamico (Aspet) / CLP (Tarbes, Pau, Bagnères-de-Bigorre, St-Gaudens). Chacun est reparti en sachant quel était le réseau solidaire le plus proche de chez lui, et a obtenu des informations sur les lieux et jours de réunions, ainsi que sur le fonctionnement de chaque réseau.
La table ronde sur la gouvernance partagée. Il a été question des outils utilisés en gouvernance partagée pour fluidifier les réunions et les rendre plus efficaces ; l’un des outils (Les chapeaux de Bono) a été expérimenté sur place avec le public.
La table ronde sur la situation de l’hôpital public à St Gaudens et Luchon, par deux infirmières suspendues de l’hôpital de St Gaudens. Devant un public très attentif, elles ont évoqué la situation des hôpitaux de Luchon et St Gaudens (une même direction) ainsi que des soignants suspendus (soit 8 à St Gaudens et en France, entre 15000 et 20000 sans compter les démissions et autres mises en disponibilité, non comptabilisées dans les chiffres officiels). Elles ont informé le public sur les fermetures de lits et de services, dont à St Gaudens avec 30 lits fermés dans l’unité de longue durée, ainsi que 13 lits en court séjour gériatrique. Le service ambulatoire est fermé occasionnellement à Luchon, soit tout un étage du centre de rééducation qui a été fermé ainsi qu’un service de centre de convalescence gériatrique. Elles ont aussi évoqué le fait que les non-vaccinés ne sont pas traités à égalité avec les vaccinés à l’hôpital, et qu’ils subissent même de la maltraitance parfois. Elles ont répondu aux nombreuses questions du public concernant les revendications des soignants en France depuis longtemps, jamais satisfaites. elles ont expliqué que tous ont essayé de faire bouger les lignes de l’intérieur, sans succès. Concernant la possible réintégration des soignants, elles ont expliqué au public que ce ne serait pas sans difficulté, la cohésion des équipes n’étant plus effective. En effet, ceux qui ont accepté l’injection considèreraient que les suspendus ont eu le choix de ne pas se faire vacciner. A la question des solutions au problème de dégradation du système de santé publique, elles ont parlé d’un changement complet du système de santé actuel, et aussi de la nécessité en conséquence que chacun prenne dorénavant en charge sa santé.
La conférence du Docteur Romain Dupont. Le médecin en médecine interne a évoqué son propre parcours et l’évolution de son positionnement en tant que médecin pendant les deux ans de crise. Il a évoqué également le cas de certains patients et a abordé différents sujets concernant la crise, en soulignant le fait que les gens doivent prendre en charge leur propre santé.
L’atelier peinture pour les enfants pendant la conférence du Docteur Dupont était animé par Annette, membre du collectif. Plusieurs enfants et quelques adultes se sont livrés durant une paire d’heures à la peinture de galets, d’assiettes en carton et sur papier.
La partie festive s’est conjuguée agréablement avec une température estivale de fin de soirée jusqu’ au milieu de la nuit.
Denis membre du collectif avec son sketch « Ukuklele téhérapie» et ses compositions chantées s’inscrivait avec talent sur les thèmes de nos temps sanitaires.
Le trio Daisy très professionnel et en même temps dans un lâcher prise également très communicatif a réussi à faire chanter et danser le public sur une chanson de Wilfrid Arexis « Les chauve-souris ». L’adhésion du public était évidente avec une suite de tubes des années 70 aux années 90. Le lien entre un chant très investi et des interprétations instrumentales dans une belle fluidité ont véritablement conquis un public averti.
Le bal traditionnel avec les Arbasques (habitants de la vallée de l’Arbas) se situait plaisamment sur le registre de la culture de proximité locale. Le son des cordes frappées, des bourdons de la cornemuse et de la vielle à roue, les percussions et les chants gascons ont entraîné dans la danse jusqu’au milieu de la nuit les aficionados du groupe.
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