Le Salon international Art-Résilience a été créé par Ksenia Milicevic artiste peintre et conseillère artistique du Musée de peinture de Saint Frajou. Avec un groupe d’artistes peintres venus du monde entier, elle a fondé le mouvement de pensée du même nom, dont le Salon est une émanation. Le 8ème Salon vient tout juste de clore ses portes. Mais ces portes-là sont une vue de l’esprit puisque, depuis les contraintes dues à la pandémie, il se déroule de façon virtuelle, sur le Net.
« Pendant les cinq premières années, se souvient Ksenia, initiatrice de l’événement, le Salon a été présenté dans les locaux du musée de peinture de Saint-Frajou. La pandémie a changé les choses et surtout notre perception de os activités. Il nous est apparu que nous agissions souvent par habitude. »
Premier constat, une exposition avec des artistes internationaux suppose toute une logistique, souvent compliquée et onéreuse et surtout polluante. « Avec les moyens modernes de communication, une présentation en ligne est plus raisonnable, plus écoresponsable. Même si, bien sûr, ce n’est pas pareil que d’être physiquement en face des œuvres. Mais la raison d’un Salon d’art c’est de confronter les artistes entre eux, ce qui est un enrichissement pour leur travail. Ce qui peut tout à fait se faire en ligne. »
Fonctionnement du Salon
La sélection des artistes est assurée par un jury qui fait partie du mouvement Art-Résilience. Le choix ne se fait pas en fonction d’un style, l’expression artistique est complètement ouverte, mais en fonction de la qualité des œuvres proposées. Du fait de la sélection, cette année aussi, l’ensemble est cohérent malgré la diversité des œuvres. Diversité qui est due aussi à la variété des catégories présentées : peinture, graphisme, sculpture, photographie. Le nombre des participants est pratiquement identique chaque année, même si les demandes s’accroissent régulièrement.
Entre autres prix, le Salon décerne deux grands prix. Le 1° Prix est décerné à l’œuvre qui en plus de répondre à toutes les exigences de qualité artistique présente une originalité affirmée. Cette originalité doit se manifester dans l’ensemble de la production de l’artiste. Le 2° prix est décerné à un artiste plus jeune mais présentant déjà une cohérence dans toutes ses œuvres.
Les lauréats
« Cette année le premier prix est allé à une artiste serbe Andrea Aleksic qui a une exécution très rigoureuse et de grande qualité, alliée une forte expression pleine de sens. De plus, ce qui est remarquable, c’est qu’elle ne se plie à aucune des modes dominantes aujourd’hui, elle est dans la peinture. »
Le second prix est attribué à Élisabeth Paré (Parel) du Canada pour la finesse de l’exécution, la cohérence dans son travail et la fraîcheur de l’expression.
« Ce Salon, encore une fois, confirme Ksenia Milicevic, prouve que l’art est toujours vivant malgré toutes les destructions et dégradations qu’il subit depuis un siècle. Tous les artistes ne tombent pas dans le piège des revendications et critiques stériles et n’oublient pas la puissance de l’art à éduquer et à nous stabiliser dans ce monde en déliquescence. »
Visible en ligne du 6 août au 6 septembre 22 au musée de Saint-Frajou.