Véritable institution dans la Bastide royale depuis 1968, la droguerie Poujol fermera ses portes à la fin de cette année.
« Mes parents ont acheté le magasin, qui ne faisait alors que 40m² (il en fait plus de 300 aujourd’hui), en septembre 1968 à Monsieur Hunot », lâche Jean-Jacques Poujol. « J’ai commencé à travailler avec mes parents en 1977. Et en 1989, j’ai repris officiellement l’affaire avec mon épouse Sandrine. Cela fait donc 45 ans maintenant. Pour moi, ce n’était pas un travail, mais du plaisir. Plaisir de travailler avec une clientèle fidèle. »
Sandrine et Jean-Jacques prenaient une semaine de vacances dans l’année, tant que leurs enfants (deux filles et un garçon), n’avaient pas dix ans. « Au début, je travaillais jusqu’à 11h par jour. A présent, c’est 9h, 6 jours sur 7. Il y a un an à l’âge de la retraite, je m’étais dit que j’allais arrêter de travailler le samedi. Et puis, j’ai continué. Nous pensions vendre l’affaire dans les deux à trois ans et puis j’ai eu une proposition. Mon épouse au début n’était pas trop pour, mais nous avons fini par l’accepter. Je suis content car c’est un nouveau projet pour le centre de Montréjeau. C’est du positif. »
La page va donc se tourner définitivement, non sans une certaine émotion de la part de Sandrine et Jean-Jacques. On n’efface pas d’un coup d’éponge 45 ans de sa vie. Les époux Poujol vont déménager car c’est tout l’immeuble qui est vendu. Mais ils restent en Comminges car viscéralement attachés à leur terre de prédilection. Et pas loin de Montréjeau.
« Si nous voyageons, ce sera en France. Et puis, je vais enfin pouvoir faire le marché de Montréjeau le lundi matin… », conclut Jean-Jacques.
Le magasin reste ouvert jusqu’à la fin de l’année.