Visite de brasseurs chez un houblonnier du Comminges
A l’initiative de Bio Ariège-Garonne et de ses partenaires, cinq brasseurs locaux ou de départements voisins ont visité la houblonnière de Julien Barousse à Saint-Marcet, lundi 20 août. Alexia Garrido, animatrice chargée de la filière brassicole bio, et Alexis Louapre, du Civam Occitanie, ont orchestrée la rencontre.
Julien Barousse a présenté la propriété collective (70 personnes) de 18 ha en agriculture bio. Il en exploite une partie en houblon, avec deux maraîchers et un polyculteur éleveur de brebis. Il a détaillé ses méthodes culturales, de la plantation du houblon à la réclte des fleurs (cônes) . Il a passé en revue les spécificités du sol, les variétés choisies, la fertilisation, l’irrigation. Sous le hangar, l’énorme trieuse-cueilleuse reçoit les gerbes de lianes récoltées. La machine les débarrasse des fleurs. Elles sont séchées, broyées, pelletisées (granulés) et ensachées. Le houblon ainsi conditionné, labellisé AB par FranceAgriMer, peut alors être commercialisé.
Un marché en progression
Il y avait 50 brasseries en Occitanie en 2010, on en compte actuellement 222, dont une soixantaine en bio. Renforcer l’approvisionnement local en matières premières est un des volets du projet de revitalisation de la filière brassicole soutenu par Bio-Ariège-Garonne et ses partenaires du réseau d’accompagnement (Chambres d’agriculture, Civam Occitanie…). La bière bio est le produit qui a connu la plus forte croissance en 2020 (source bioariègegaronne).
La filière s’organise et se structure pour promouvoir en Occitanie la production des éléments constitutifs de la bière (malt, orge, houblon) et pour optimiser les débouchés et la commercialisation. Tous les acteurs concernés sont appelés à s’investir dans la construction de micro filières locales, régionales et biologiques dont les enjeux économiques sont déterminants.
Adrien, de la brasserie bio artisanale L’Oustal à Lavaur, dans le Tarn, exprime le sentiment général des participants : « C’est très instructif et fructueux, chaque producteur a son histoire et l’on apprend beaucoup. On tisse des liens pour favoriser la provenance locale de nos matières premières. » C’est aussi partager les expériences, les savoirs, et se projeter dans un avenir que tous espèrent prometteur.
