La bonne nouvelle est tombée le 7 septembre pour la filière Agneau des Pyrénées. Cette viande d’excellence, fleuron de la gastronomie, vient d’obtenir l’IGP (indication géographique protégée), délivrée par l’Europe via l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité). Cette obtention est le fruit d’un travail acharné et persévérant mené par les éleveurs et leurs partenaires.
Jean-François Layrisse, éleveur de brebis à Thermes-Magnoac, à une encablure de Boulogne, sur une exploitation d’une centaine d’hectares, ne cache pas sa satisfaction. Il est président de la Copyc, et a œuvré d’arrache-pied pour cette réussite. La Copyc regroupe des éleveurs, techniciens, abatteurs, bouchers, animateurs, commerciaux, au service de la filière ovine. Elle définit des cahiers des charges pour valoriser une viande (agneau, brebis, mouton…) en bio, IGP, AOC, Label rouge et marques commerciales. Elle sélectionne les éleveurs, garantit la traçabilité. Assurant la promotion et le montage financier des dossiers, elle est une interface neutre et équitable entre les producteurs, transformateurs et distributeurs.
« C’est une victoire, l’objectif de revaloriser la viande de nos agneaux, pour apporter de la valeur ajoutée au travail des éleveurs et par là-même aux territoires, est atteint. Au début c’est Terre Ovine, maintenant englobé dans le groupement coopératif Arterris, qui a lancé l’initiative avec la Copyc, rejoints par des abatteurs. Moi je suis arrivé en 2012. On a travaillé avec les éleveurs du pays Basque, déjà en IGP, pour élargir le cahier des charges. Nous sommes arrivés à la version que nous avons aujourd’hui, après moulte péripéties administratives ! »
Tous les départements de la chaîne Pyrénéenne sont concernés par cette IGP (Ariège, Aude, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Pyrénées Atlantique et Pyrénées Orientales), et 10 races de brebis, Tarasconnaise, Castillonaise, Lourdaise, Aure et Campan, Barègeoise, Montagne noire, Rouge du Roussillon, Manech tête rousse, Manech tête noire, Bascobéarnaise.
Grâce aux techniques d’élevage (alimentation végétale, 7 mois dans les pâturages et les estives), les agneaux des Pyrénées estampillés IGP offrent une viande goûteuse, fondante, parfumée, que les consommateurs apprécient. L’IGP ouvre de nouvelles portes, dans un premier temps davantage de possibilités de distribution sur le local, et dans un second temps, l’objectif de le commercialiser sur le marché international. D’après J.F Layrisse, l’impact positif de l’IGP se verra certainement aux moments des fêtes de fin d’année puis au premier trimestre, périodes où les ventes sont les plus importantes. Le président de la Copyc conclut : « Tous les éleveurs et acteurs de la filière ovine se félicitent de cette reconnaissance officielle de la qualité de leurs agneaux. »