Affluence au Régent avec la projection du documentaire « Suspendus » – Saint-Gaudens 11 octobre
En toile de fond un réquisitoire sévère contre la gouvernance de l’Hôpital public par l’Etat français
La projection de ce film « Suspendu » a mobilisé un public venu nombreux, dont une vingtaine de soignants suspendus des hôpitaux de Saint-Gaudens et de Montréjeau. Le déroulement du documentaire était ponctué de témoignages de professionnels du corps médical n’ayant pas respecté l’obligation vaccinale exigée aux personnels soignants. Les témoignages du documentaire étaient ceux de médecin, de chirurgien, de médecin anesthésiste, infirmière, le dénominateur commun étant un sentiment d’une totale sidération dans le décalage qu’ils ont évoqué (entre la réalité évoquée du terrain dans un contexte de décrépitude des moyens comme des lieux de travail dans l’Hôpital Public), et le discours officiel véhiculé par les médias. Pour donner de la respiration à un narratif qui pèse lourd, tant dans le poids des arguments que celui du contenu poignant des témoignages, une danseuse ponctuait le récit en exécutant avec talent des figures de ballet entre danse classique et danse contemporaine, avec en toile de fond un HP abandonné, déglingué, la cours et les toits envahis de végétations rappelant étrangement les ruines urbanistiques autour de Tchernobyl.
La projection s’est achevée dans un débat avec le public qui s’est terminé tard dans la soirée tant étaient nombreux les intervenants, heureux de trouver une tribune attentive en la circonstance. La teneur des débats était remarquable par une volonté de bienveillance manifeste des personnes venues sur la scène pour évoquer leurs propres sidérations en Comminges, leur reconversions forcées, la perte d’un métier qui avait pour eux du sens, avec des incidences familiales désolantes parfois. Les gorges aussi qui se nouaient dans leurs récits suggéraient des sanglots prêts à s’écouler : « Depuis, je travaille à l’usine à la chaine, avec ce sentiment de me retrouver dans quelque chose de semblable dans le principe des procédures et des méthodes de part la pression du principe de rentabilité. Combien de fois j’ai dû laisser des malades livrés à eux-mêmes, dans l’incapacité de m’en occuper avec le manque de temps et de moyens, me sentant mal en regagnant mon domicile, malgré pourtant le dépassement des horaires».
Une volonté manifeste de bienveillance fut exprimée par les intervenants en déclarant avec insistance qu’ils ne conservent pas de rancune vis-à-vis de leurs collègues qui n’ont pu pour les raisons qui leur étaient propres se joindre à eux dans l’Objection de conscience à une décision gouvernementale qu’ils contestaient. Ils ont exprimé également la reconnaissance vis-à-vis de leurs collègues qui se mirent en grève pour les soutenir. Ils ont évoqué le choix difficile en conscience de certains médecins : « Ils ne pouvaient se résoudre à abandonner leurs patients et ils ont accepté une injection à laquelle ils n’adhéraient pas pour pouvoir continuer leur activité ». Nous pouvions entendre également : « Nous ne sommes pas anti-vaccin, mais spécifiquement contre l’obligation de cette injection expérimentale sans que la recommandation du consentement éclairé soit respectée ! ».
Le temps fort, le point clef du propos du film documentaire relayé dans le consensus des interventions qui ont suivi durant le débat : « C’est la première fois dans l’histoire de France qu’un gouvernement a interdit aux soignants de traiter leurs malades » (Pour rappel, la consigne était de prescrire du Doliprane et de dire aux personnes de demeurer chez elles, les autres traitements étant interdits par l’autorité de santé, ou d’aller aux Urgences).