Dans le campement paléolithique, reconstitué dans le pré de l’abri préhistorique d’Aurignac, pendant les vacances de Toussaint, la magie d’un air de flûte venu des âges lointains se mêlait aux effluves de la cuisine préhistorique et aux fumées du foyer primitif. Maxence des Oiseaux, musicien spécialiste des instruments anciens, vêtu de peau et de cuir, amulette et collier de dent de cheval autour du cou, entonnait pour les visiteurs les premières mélopées du monde, dans une flûte taillée dans un os de volatile.
La musique des temps préhistorique a sans doute commencé par le chant, les rythmes des percussions. Souffler dans un tube de roseau, ou un os d’oiseau, le percer pour en tirer des notes, les hommes des premiers âges surent le faire voici des millénaires. La plus ancienne flûte fossile date de la période aurignacienne justement, 40 000 ans environ, dans le jura souabe Allemand.
Émotion devant ces vestiges d’instruments, qui ont été façonnés pour autre chose que l’utile et le pragmatique.
Avec son talent unique, le voyageur des temps sonores a enchanté tous ceux qui l’ont écouté, évoquant de son souffle inspiré le désir originel de l’homme vers la beauté et l’harmonie.
Musée de l’Aurignacien, http://www.musee-aurignacien.com/Du mercredi au dimanche | 14h – 18h |