Un village en deuil
Ils ont marché en silence, samedi matin 10 décembre, tout de noir vêtus, élus, habitants, amis, voisins, dans le village de Saint-Blancard en deuil de son Centre de Rééducation fonctionnelle, qui va fermer définitivement le 15 décembre prochain.
En tête de cortège de près de 250 personnes, Christine Huppert, maire du village, ses conseillers, les représentants du Département du Gers, de la Préfecture, de la Communauté de Communes, de la Préfecture, de la Région, député, sénateur, cmaires voisins, bien décidés à ne pas accepter l’abandon pur et simple de ce poumon économique essentiel au bassin de vie. Le Centre de rééducation pour cérébro-lésés créé en 1991, donnait en effet de l’emploi à de nombreuses familles non seulement dans l’Astarac, mais aussi le Magnoac et le Comminges, des départements limitrophes Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne. Et il offrait aux patients et à leurs proches un pôle de soins de proximité.
Abandon mais reconversion
Mais il ne s’agissait pas ce matin lors de la réunion préparatoire à la marche silencieuse, de refaire l’histoire d’une Bérézina orchestrée, mais bien de trouver les ressorts d’une résurrection. Et selon les élus il reste un espoir. Des pistes constructives ont été évoquées pour sauver ce territoire du marasme économique. Plusieurs projets sont possibles, en lien avec la santé, le tourisme, et/ou la culture, s’appuyant sur les richesses et les potentialités locales.
Les élus et représentants institutionnels présents, ont assuré à Christine Huppert leur appui pour réhabiliter et reconvertir feu le CRF. Muriel Abadie, vice-présidente de la Région Occitanie en charge du tourisme durable, a transmis le message personnel de soutien de la présidente Carole Delga elle-même. Pour que la page qui se tourne aujourd’hui soit le début d’un nouveau chapitre de l’histoire commune de l’Astarac, du Magnoac et du Comminges.