Le sens de la Charte des Droits Culturels compris par les écoliers d’Aspet et de Bagnères
Escambis entram eths escolans d’Aspeth e Banhères eth 16 de gèr!
C’est le partage de la journée du lundi 16 janvier entre deux classes d’élèves pratiquant le gascon du Comminges, les vingt élèves de 3ème, occitanistes du collège d’Aspet avec leurs enseignants Sandrine Damadaa Coudure professeur de langue et de culture occitane et Philippe Jean, professeur documentaliste, rencontrent les élèves bilingues français-occitan de l’école élémentaire des Isards de Bagnères-de-Luchon accompagnés par leurs enseignants Mathieu Barès et Emilie Cha.
La journée fut dense de part la diversité des activités ancrées chaleureusement sur le pays : la mise en lien des élèves avec la pratique du chant polyphonique issu du répertoire gascon, un rallye patrimoine pour la partie découverte de la ville de Luchon, de l’encrage culturel avec les jeux de quilles traditionnel. La journée s’est achevée avec les moments d’échanges autour des jeux avec l’atelier Encontradas de l’associacion Pastorala en lenga noste, animé par Lucien Espouy.
La question du sens de ces rencontres scolaires autour de la pratique de l’occitan du Comminges prend toute son importance dans les questionnements de notre temps, en particulier celui de la transmission de langue qui identifie singulièrement le Comminges. Depuis la nuit des temps, la famille et la communauté des villages étaient le lieu de la transmission. Le standard de vie hautement artificialisé, autant que les choix politiques ont insinué dans les esprits, les familles, l’obsolescence culturelle. En même temps les institutionnels ont bien intégré clairement aujourd’hui la relation intime nécessaire entre l’identité culturelle et le dynamisme économique d’un territoire, notamment avec l’exemple de nos voisins basques et catalans.
La Charte des Droits Culturels de la personne signée par les Présidents des communautés de communes récemment trouve dans cette action de transmission culturelle bien vivante une résonance concrète. Les familles en Comminges et le brassage des populations ne sont plus le lieu de la transmission. C’est l’école et les médias locaux, avec l’appui des municipalités qui sont les garants privilégiés aujourd’hui de cette transmission nécessaire de la langue et du désir de viure au pays.