Jeudi 19 janvier, les manifestants étaient 2 510 selon la police, 3000 selon les organisateurs. Ce mardi 31 janvier, ils se sont retrouvés 3 000 selon la police, 5 000 selon les représentants syndicaux. La tendance à la hausse a néanmoins été un constat partagé.
Derrière la banderole intersyndicale CGT,FO,CFDT,CFE-CGC, FSU, UNSA, Solidaires, CFTC, ils ont été encore plus nombreux à clamer leur opposition au projet de réforme des retraites: «on a trimé pour la gagner, on va se battre pour la garder».
Le ban et l’arrière ban des mécontents invités par l’ensemble des organisations syndicales à exprimer leur désaccord, les manifestants sont ainsi de plus en plus nombreux en Comminges à se manifester, rejoints en outre par des lycéens.
«On est 5 000» ont annoncé les représentants syndicaux lors des discours de fin de manifestation sur la place Pégot , «ce n’est pas l’âge de la retraite qu’il faut augmenter, ce sont nos salaires» (CGT), «le gouvernement doit renoncer à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’augmentation de la durée de cotisation» (SNUipp-FSU), «ils sont en train de dévoyer les principes du Conseil national de la Résistance pour qui les retraites étaient une question de répartition de la richesse; or la productivité horaire du travail a été multipliée par 10, voire plus, cela veut dire qu’il y a suffisamment d’argent, même si les actifs deviennent minoritaires» (CGT).
La situation des femmes au travail, l’inégalité des salaires et celle des pensions entre les hommes et les femmes, la précarité de la condition féminine sont devenus un ferment de contestation et de revendication qui prend de l’ampleur «70% des travailleurs pauvres sont des travailleuses» (Union syndicale Solidaires).
La manifestation de ce 31 janvier a révélé une mobilisation croissante, avec des échos venus de conflits sociaux antérieurs, ceux de de 2010, de 2003, jusqu’à ceux de 1995 avec ce slogan qui fit florès à l’époque et que l’on a réentendu ce mardi 31 janvier 2023: «tous ensemble ! Tous ensemble !».
