Le Château des Supplices, le 12ème livre de Jean-Claude Auriol, écrivain toulousain spécialiste de l’Histoire et plus particulièrement de la période des la Première Guerrer Mondiale, tire vers la lumière les prisonnières résistantes de la Grande Guerre. Ces oubliées des commémorations et des honneurs, sans fleurs ni médailles, auront pourtant contribué à la victoire. Il vient à la suite de l’opus précédent, Les Insoumises de 1914-1918, évoquant les femmes résistantes, discrètes, elles aussi gommées du souvenir national.
Ce nouvel ouvrage confirme le choix de Jean-Claude Auriol dans ce thème de recherche et d’écriture, les oubliés de l’Histoire : « En effet, confirme l’écrivain, mes livres évoquent les prisonniers de guerre et le système concentrationnaire allemand de la Grande Guerre. Ils témoignent aussi de l’occupation allemande, beaucoup plus dure que lors de la Seconde Guerre. Avec le Château des Supplices, j’ai voulu rendre publiques les épreuves de celles qui n’ont pas eu le beau rôle dans cette tragédie. »
Ce livre répare un oubli, il interroge sur le quotidien des résistantes, espionnes disait-on à l’époque, détenues dans les prisons allemandes. Il permet de mieux comprendre l’univers concentrationnaire établi par les autorités allemandes. » Au terme d’un énorme travail de recherche et de compilation s’appuyant sur les listes des différentes prisons allemandes, l’ouvrage ouvre pour le lecteur des pages sombres, des images insupportables, d’une insoutenable vérité.
Avant 1914, aucun conflit n’avait offert le spectacle de centaines de prisonnières politiques parquées comme du bétail dans les geôles ennemies, ou astreintes à un certain esclavage. Y sont démontées les allégations par les autorités allemandes du bien-être des prisonniers, et de la bienséance des officiers responsables.
La lecture édifiante du Château des Supplices révèle un pan caché de la Grande Guerre, avec des anecdotes et des témoignages passionnants. A déguster sans modération.