Le nombre de manifestants a connu un ressac ce mardi 7 février à Saint Gaudens, mais le niveau de mobilisation reste élevé.
Ils étaient 2010 le 19 janvier, 3000 le 31 janvier, selon les chiffres de la police qui en a comptabilisé 2040 en ce premier mardi de février. Les représentants des syndicats CFDT, CGT, FO étaient d’accords sur le chiffre de 2500 personnes qui ont exprimé leur détermination contre la réforme, en manifestant très calmement.
La manifestation a pris fin sur la place des Maréchaux, au pied de la statue du poilu de la Grande guerre, avec les prises de paroles conclusives des syndicats; «les deux tiers de la population soutiennent les revendications des organisations syndicales qui s’opposent au recul de départ à la retraite à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations» résume la représentante FSU-SNUipp dans une phrase qui cimente l’unité syndicale. «Ce n’est pas qu’on n’a pas compris, c’est qu’on n’est pas d’accord» assène la porte-parole de l’Union Syndicale Solidaires.
Le recul de l’âge de départ à la retraite et l’allongement de la durée de cotisations cristallisent effectivement le mécontentement des manifestants, avec aussi la pénibilité au travail et la situation des femmes au regard du déroulement souvent haché de leur vie professionnelle.
La réforme ne serait-elle pas un sujet ultra-sensible de mobilisation immédiate et de revendications ultérieures tous azimuts parce que le système des retraites symbolise le pacte social intergénérationnel ultime? Pour des citoyens de plus en plus informés, conscients et mécontents du délitement de la vie publique, de la fraude sociale, de la fraude fiscale, du mal partage des richesses créées, de l’opacité dans l’utilisation de l’argent public, dans sa destination, avec le soupçon de gaspillage. Autant de motifs de colères potentiellement inflammables, quand c’est de surcroît l’impératif financier qui fonde la nécessité affichée de réformer les retraites…