C’est un immense soulagement pour tout le monde, enseignants, élus, parents d’élèves du RPI de Ciadoux, menacé d’une suppression de poste et donc d’une fermeture de classe. Après le blocage de l’école mardi matin 7 février et un courrier collectif de protestation au Rectorat d’Académie, une conversation téléphonique a eu lieu entre le maire Thierry Toubert et Louis Alberici, adjoint du DASEN (Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale).
« Avec beaucoup d’ouverture, d’écoute et d’empathie, Mr Louis Alberici a écouté mes arguments. Je lui ai expliqué la problématique sécuritaire qui allait se poser à la rentrée avec un enseignant de moins : les élèves seront obligés de travailler dans une salle non sécurisée, non pourvue de sortie de secours, qui ne peut accueillir que 19 personnes. Si je suis dégagé de toute responsabilité je les laisserai y aller mais à contre-cœur. Si ma responsabilité est engagée, je m’opposerai à l’utilisation de cette salle. »
Entre temps, et de façon tout à fait impromptue, trois inscriptions sont tombées dans l’escarcelle de l’école ! Ce qui porte à 43 le nombre d’élèves, et fait vraisemblablement pencher la balance du côté de la bonne décision.
Mr Alberici a tenu avec élégance à prévenir lui-même le maire Thierry Toubert de la décision du Rectorat de maintenir le poste d’enseignant au RPI de Ciadoux. Le maire l’a chaleureusement remercié ainsi que Monsieur le Recteur d’Académie, et tous les membres de la commission qui ont examiné et statué sur la situation du RPI. « Nous sommes très contents de cette décision. J’ai envoyé un courrier de remerciement aux destinataires de notre première lettre de protestation, co-signé des maires des villages du RPI. Merci aussi à tous ceux qui nous ont apporté leur soutien. »
Épilogue favorable, qui n’occulte pas les inquiétudes pour l’avenir. « Nous avons des potentialités certaines quant aux effectifs d’enfants pour l’avenir sur le village. Mais rien n’est acquis. La commune devra sans doute aussi se pencher à nouveau sur les travaux de la salle de classe du bâtiment. Le préfabriqué ne peut être affecté définitivement à l’école. Pour trois classes on le met à disposition, mais pour deux non, en raison du coût qu’il engendre. Il faudra trouver des financements pour un chantier exorbitant. A voir. En attendant, et fort heureusement, l’année scolaire 2023-2024 commencera sous des cieux sereins. »