Couret entre tristesse et colère chez les parents d’élèves avec une classe fermée à la rentrée !
C’est la classe de GS/CP d’un petit village du Piémont pyrénéen qui disparait dans le concert des fermetures annoncée à l’échelle nationale, soit la fermeture de 98 classes annoncée pour la Haute Garonne. Ce sont 42 postes de professeurs des écoles en moins sur l’Académie, 6 en moins pour la Haute Garonne.
Une réunion de parents exceptionnelle avec deux enseignantes du RPI* de l’école de Couret, une de l’ATSEM* d’une des classes de Couret, ainsi que les Maires de Ganties et de Couret se sont retrouvés à la Mairie cette soirée du 9 février. Malgré le désappointement devant le projet de fermeture de classe, l’atmosphère était toutefois dans cette chaleur du bon voisinage, une maman langeant son bébé tout en échangeant ses interrogations. Ce petit adulte en devenir interroge déjà sur les moyens d’accueil lorsqu’il aura deux ou trois ans de plus, et la réalité locale de la mission de l’Education Nationale pour les années à venir ? Toutes ces questions ont jailli comme une fatalité dans les échanges : le créneau de prise en charge par la CAF pour la crèche ou devoir payer une nounou, avec la gestion du temps et du coût des déplacements pour l’y amener ?
Quel serait l’impact sur les enfants dans l’éventualité d’un regroupement scolaire avec d’autres RPI ? « S’il y a création de groupement scolaire, par exemple à Aspet, certains enfants de 3 ans auront plus de 20 minutes en voiture pour aller à l’école chaque matin, beaucoup plus en transport commun du fait des arrêts multiples ». Quelle est la limite dans l’extension du grand écart entre les normes de surface des classes sortie du chapeau du ministère et la réalité des moyens municipaux d’investissement dans les locaux, ceux de la Mairie de Couret en l’occurrence ?
Une volonté ferme de faire entendre le refus de ce projet de fermeture de classes
Après le temps de réunion à exposer les problèmes à venir posés par la logique de gestion de l’Education Nationale, la détermination de ces familles, de ces parents à se faire entendre est montée en pression, mais à qui porter cette paroles du refus de cette décision péremptoire ?
Nous pouvions entendre : « On dirait qu’ils gèrent la place à l’école de nos enfants comme celle de la gestion d’un troupeau ! », « Alors que l’on constate l’installation en Comminges de nouvelles familles en projet d’y demeurer, quels seront les moyens scolaires dans les années à venir ? », « C’est une vraie pandémie, la fermeture des lits d’hôpitaux, la perte de contact avec la numérisation des services, la difficulté à trouver un dentiste et maintenant la scolarité de nos enfants impactée par la tyrannie budgétaire ! », « Dans le contexte tendu de crise que nous vivons depuis trois ans, c’est encore une couche de désespérance en plus avec le sacrifice du bien-être des enfants sur l’hôtel de l’économie ».
La déléguée des parents d’élèves de l’école de Couret a rappelé qu’il ne s’agit pas que d’une école impactée, mais les trois écoles du RPI de Couret/Estadens/Ganties par l’augmentation des effectifs. Le travail des enseignants sera dégradé dans les trois écoles par voie de conséquence. « En 2007 pour une classe de 27 élèves l’inspection d’Académie a initié une classe supplémentaire. En 2023 une classe de 27 élèves ça ne gène plus ! »
La résistance s’organise !
A entendre la profusion des propositions d’actions énergiques pour rendre visible et audible la résistance des parents, il est clair que le sujet est rentré dans l’actualité en Comminges pour un moment.
Contact de la déléguée de parents d’élève & membre active de l’Association de Parents d’Elèves de l’APE Cagire : – Tel : 06 22 66 69 93
l’ATSEM : personne formée ayant obtenu un concours présent au quotidien dans les classes de maternelle
RPI : Regroupements pédagogiques intercommunaux