Les vendredi 24 et samedi 25 février étaient des journées d’appel international pour une mobilisation mondiale en faveur de la paix, à l’initiative du Mouvement de la Paix relayé en Comminges par le PCF.
En sus de représentants du PCF Comminges, des membres d’autres associations étaient présents ce samedi 25 février au rassemblement sur la place Jean Jaurès à Saint Gaudens: Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac), Union syndicale Solidaires, CGT, membres du Mouvement de la Paix…
Une petite quarantaine de personnes a bravé le froid de cette fin de matinée hivernale…
Jean-François Huet a pris la parole au nom du Mouvement de la Paix, organisation pacifiste française créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par de grands courants de la Résistance, notamment ceux d’inspiration communiste, mais aussi chrétienne et de libre-pensée. Une organisation directement liée au Mouvement mondial des partisans de la paix, qui s’inscrit dans la promotion de la culture de paix instiguée par l’ONU.
Prioriser les voies politiques et diplomatiques
Jean-François Huet a évoqué les estimations «au 13 janvier dernier» de pertes humaines en Ukraine: 18 000 victimes civiles ukrainiennes dont 7 000 enfants selon le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies. Et, selon les États–Unis, quelques 200 000 morts, «moitié-moitié entre les deux camps»… Il a poursuivi en évoquant d’autres conflits, en cours ou latents: Arménie et Azerbaïdjan, Yémen, Sahel, Palestine, Pakistan, Afghanistan… «Des discussions et des solutions peuvent se bâtir sans perdre de vue le respect du droit international et de la Charte des Nations-Unies» a affirmé Jean-François Huet, insistant sur «la priorité à l’ouverture de voies politiques et diplomatiques pour un cessez le feu (en Ukraine), pour un processus d’accord de paix», et ensuite, «pour une sécurité européenne stable pour tous».
Refuser la logique de guerre
Charlotte Joubert au nom du PCF Comminges est intervenue dans le même esprit: «Au moyen de manifestations mondiales pour la paix, nous cherchons à faire pression sur toutes les parties impliquées dans le conflit pour qu’elles agissent avec détermination en faveur d’un cessez-le-feu et prennent des dispositions pour négocier une paix à long terme (…) Pour tous les conflits du monde, nous appelons les gouvernements à refuser la logique de guerre, à s’opposer au péril nucléaire et à s’engager en signant le Traité sur l’interdiction des Armes nucléaires».
Le Traité sur l’interdiction des Armes nucléaires a été voté le 7 juillet 2017 à l’ONU par 122 États sur 192. A ce jour, 91 États l’ont signé, 68 l’ont ratifié. Les puissances possédant l’arme nucléaire ont chacune annoncé qu’elles ne signeraient ni ne ratifieraient ce traité.
L’idéal de paix et la terrifiante réalité…
La France considère officiellement que «le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires est un texte inadapté au contexte sécuritaire international marqué par la résurgence des menaces d’emploi de la force, le réarmement nucléaire russe, les tensions régionales et les crises de prolifération».
Selon le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian devant le Conseil de sécurité de l’ONU, en avril 2019, «l’interdiction des armes nucléaires, alors que le désarmement ne se décrète pas» n’est pas une approche réaliste, seule une démarche progressive par étapes peut permettre d’atteindre cet objectif.
La guerre est plus facile à déclarer que la paix n’est facile à organiser (Émile de Girardin, journaliste, homme politique, 1802 – 1881).