La journée internationale des droits des femmes a été célébrée à Saint Gaudens, comme tous les ans, sur la place de La Poste, à compter de 12h00. A partir de 18h00, un cortège a parcouru les rues de la ville et la marche s’est terminée devant la préfecture à la nuit tombée, dans la lueur des flambeaux.
L’après midi a fait l’objet d’animations et de rencontres. Ainsi, le groupe musical Les Ladies, les associations «Femmes de Papier», «ACCEPT», ou l’organisation non gouvernementale «Amnesty International», étaient présentes avec des organisations syndicales comme la CGT et Sud.
La fin d’après-midi s’est terminée à la lueur des flambeaux, devant la sous-préfecture, sur le rond point, à l’issue d’une marche dans la ville, au départ de La Poste. Elle a réuni une centaine de personnes, bambins compris. Le cortège qui a déambulé en chantant «solidarité avec les femmes du monde entier», avait marqué des haltes consacrées à la lecture de courts textes relatifs à la condition féminine.
En soirée, la compagnie théâtrale rennaise La centrifugeuse a donné un spectacle en soirée dans la salle du Belvédère, «Préliminaires, pénétration, orgasme?», pour toute personne consentante, comme indiqué sur les flyers distribués au public.
Un brin d’histoire
La journée «des droits des femmes et de la paix internationale» a été officialisée par l’ONU en 1977. Mais la première journée de la femme avait été célébrée aux États-Unis le 28 février 1909, à l’appel du Parti socialiste d’Amérique.
En 1910, une militante allemande, Clara Zetkin, a proposé, lors de la deuxième conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, de célébrer une journée internationale des femmes, pour revendiquer le droit de vote et la fin des discriminations au travail.
La Russie soviétique est ensuite devenue, en 1921, le premier pays à distinguer dans son calendrier cette journée du 8 mars, date anniversaire du début des manifestations ouvrières à Pétrograd en 1917. Le tsar avait abdiqué une semaine plus tard, le 15 mars 1917, et trois mois plus tard le gouvernement provisoire avait accordé le droit de vote aux femmes, ainsi que l’égalité dans l’éducation et le travail.
De la mouvance socialiste à l’internationalisation
Ainsi, cette journée puise ses origines dans l’histoire des luttes et des manifestations de femmes au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe. A la fin des années 1960, cette fête, jusqu’alors cantonnée au bloc socialiste, s’est internationalisée.
Le 8 mars 1982, à l’initiative du Mouvement de Libération des Femmes et de la ministre déléguée aux Droits de la femme Yvette Roudy, le gouvernement socialiste de François Mitterrand a donné un statut officiel à la journée en France, bien qu’aucune loi ni décret ne le mentionne.