Les locaux de la Gendarmerie de L’Isle en Dodon, mis en service dans les années 70, doivent faire l’objet d’un grand chantier de réhabilitation. La caserne comprend cinq logements de fonction et une maison individuelle, dégradés et insalubres. Ces problèmes ne datent pas d’aujourd’hui : « Ils sont la résultante, souligne le maire Lionel Welter, de décennies d’inertie et de manque de réactivité des anciennes municipalités et des militaires. Jamais la mesure de l’ampleur des dégâts dus au manque d’entretien n’a été prise en compte, et rien n’est remonté. Aujourd’hui ce constat s’est imposé à nous en début d’année. Nous allons donc travailler de concert, la Gendarmerie et le conseil municipal, pour résoudre la situation. »
Un chantier de 500 000 €
Une première prospection a été réalisée par la commune pour des devis. Le coût global des travaux, réfection toiture, isolations, VMC, salles de bain, planchers, etc., s’approche des 500 000 € (cinq cent mille euros). La complexité des travaux nécessite des entreprises aux compétences particulières. Le conseil municipal en réunion jeudi soir 23 mars, a délibéré pour diligenter une étude de faisabilité du chantier et ouvrir le marché des travaux.
Le financement, pour le moment n’est pas encore défini. La commune en assumera une partie, avec au moins 80% (dans l’idéal) du coût total par les subventions de l’Etat et autres aides institutionnelles, notamment par le biais du contrat Bourg-centre. La Gendarmerie apportera aussi sa quote-part avec des fonds prévus pour ce type de travaux. Le maire rappelle par ailleurs que la commune perçoit 35 000€ de loyer pour la gendarmerie, depuis plusieurs décennies. Cet argent est réinjecté dans le fonctionnement mais très peu de travaux ont été réalisés à la caserne.
Il a été évoqué par le Commandant de la compagnie de Gendarmerie de Saint-Gaudens, lors de la réunion d’inspection à Boulogne en début de semaine, l’éventualité de la fermeture de la caserne pendant les travaux. « Je ne suis pas d’accord, réplique le maire. Aucun courrier officiel ne m’a été adressé. Je dois contacter la semaine prochaine le général Bourillon, commandant de la région de Gendarmerie d’Occitanie à ce propos. Si fermeture il y a pendant les travaux, je tiens à rassurer la population, elle sera provisoire. On ne fera pas les travaux sans être sûrs que la gendarmerie revienne ensuite. »
Les travaux seront échelonnés sur plusieurs exercices budgétaires. « Nous œuvrons avec les gradés de la Gendarmerie et leur service Patrimoine pour faire au mieux et avoir une caserne rénovée et fonctionnelle le plus rapidement possible. »