Désormais propriétaire de l’infrastructure, la Région engage les dernières études avant travaux.
Le train à hydrogène en 2025
Propriétaire de la ligne depuis le 4 avril 2023, la Région Occitanie vient d’attribuer le contrat de maîtrise d’œuvre des travaux de réouverture de la ligne au bureau d’études Systra qui démarrera les premiers repérages sur le terrain à compter de ce lundi 24 avril. La Région prévoit de mobiliser 67 M€ pour l’ensemble du chantier de régénération, dans la perspective de rouvrir la ligne en 2024 et de démarrer les essais du train à hydrogène en 2025.
Le ferroviaire contre le réchauffement climatique
Longue de 36 km en voie unique désormais non électrifiée, la ligne Montréjeau-Luchon est fermée aux voyageurs depuis 2014. Faisant du ferroviaire un pilier de son plan d’actions pour le développement des territoires et la lutte contre le réchauffement climatique, la Région a défini la réouverture de cette ligne comme prioritaire à la suite des États Généraux du Rail et de l’Intermodalité menés en 2016. A ce titre, elle a depuis demandé et obtenu auprès de l’Etat le transfert de propriété de la ligne – une première en France – afin de pouvoir maitriser les coûts et le calendrier de réalisation.
Les premiers travaux fin 2023
Aujourd’hui, la Région et ses partenaires techniques entrent dans une phase opérationnelle concrète sur le territoire de l’opération. La Région vient ainsi de confier la finalisation des études au bureau d’études techniques Systra. A compter du lundi 24 avril et dans les semaines à venir, les dernières investigations nécessaires seront ainsi menées sur le terrain dans la perspective de lancer les consultations d’entreprises à l’automne 2023 et de démarrer les premiers travaux fin 2023.
« Quelques jours seulement après le transfert de la ligne à la Région, nous engageons les dernières études qui permettront de lancer les premiers travaux d’ici fin 2023. Une étape clé qui marque un tournant dans le projet de réouverture de la ligne Montréjeau-Luchon. Un pas de plus vers la concrétisation d’un projet d’avenir pour le territoire, ses habitants et ses entreprises. La liberté de se déplacer est un enjeu crucial pour notre pays, plus encore dans la ruralité. Dix ans après, le train sera de retour en gare de Luchon !
Au-delà de la réponse à une injustice territoriale et à un besoin de mobilités, cette réouverture représente un véritable projet de territoire. Je pense notamment à son impact économique pour l’ensemble de la vallée, mais aussi aux perspectives de développement autour de la technologie hydrogène puisque cette ligne accueillera les premières circulations du train à hydrogène en France. Un cercle vertueux et gagnant-gagnant, pour la planète et pour le territoire » a notamment souligné la présidente de Région Carole Delga.
Un chantier exemplaire sur le plan environnemental
Dans ce cadre, la Région ambitionne de mener un chantier exemplaire sur le plan environnemental en ayant notamment recours à la pose de rails de réemploi limitant ainsi l’empreinte carbone du chantier.
Via la régénération de l’infrastructure et la réouverture de la ligne, le projet permettra également de répondre à de multiples enjeux : reconnecter la vallée au piémont pyrénéen et plus largement au territoire régional, contribuer à son attractivité, développer l’offre de mobilités du quotidien avec des solutions à faibles émissions et participer ainsi à la transition écologique du territoire.
Le calendrier du projet
– Avril à septembre 2023 : reprise des études de projet et finalisation des dossiers de consultation des entreprises.
– Septembre 2023 à janvier 2024 : consultation des entreprises et démarrage des travaux préparatoires.
– Deuxième semestre 2024 : travaux et essais avant mise en circulation de la ligne.
– 2025 : premiers essais du train à hydrogène.
Le chantier de réouverture
Au-delà de l’objectif de régénérer et remettre en service la ligne de Montréjeau à Luchon, les travaux incluront la réhabilitation de quatre haltes ferroviaires (Bagnères-de-Luchon, Loures-Barousse, Saléchan-Siradan et Marignac-Saint-Béat). Ils incluront également la suppression de plusieurs passages à niveau, la sécurisation des passages à niveau conservés, la régénération d’ouvrages (d‘art, hydrauliques ou en terre), le confortement de parois rocheuses, ainsi que des travaux de télécommunication et de signalisation. Le but est de permettre de retrouver le niveau de performance initial de la ligne, avec une vitesse de circulation pouvant atteindre jusqu’à 90km/h.
Les perspectives du service proposé
Une fois mise en service, la ligne offrira six allers-retours quotidiens entre Montréjeau et Luchon avec un temps de parcours de 35 min contre 50 min actuellement avec la desserte en car. Cinq points d’arrêt seront desservis : Montréjeau-Gourdan-Polignan, Loures-Barousse, Marignac-Saint-Béat, Saléchan-Siradan et Bagnères-de-Luchon. L’offre proposée sur la ligne permettra également d’aller jusqu’à Toulouse où des correspondances sont possibles avec les TGV, les Trains d’Equilibre du Territoire (TET) et les trains de nuits.
