Trois grains d’hellébore, un peu de poudre de mandragore, un chaudron… les sorcières ont mené le sabbat dans le Buisson, la mini-galerie d’art associative, rue Saint-Michel à Aurignac. Pendant tout le mois d’avril, cinq fées artistes y ont exposé leurs œuvres sur ce thème, Sorcières, notion mythologique évolutive devenu symbole d’une féminité libérée des dictats des religions et des hommes.
On y trouvait les créations de Banam Rouj, Lola Mylo, Léa, Elie O’Rain, Alice Cheshire et Obucher, mêlant avec bonheur diverses inspirations. Lola, détentrice d’une licence en art et infographie, explique : « L’idée est partie d’un court-métrage que j’ai réalisé dans le cadre de mes études, en partenariat avec l’Ecole Nationale Supérieure de l’audiovisuel et le musée Goya. Un travail autour des célèbres gravures de sorcières du peintre. En raison du covid il n’a pas pu être diffusé et j’ai pensé à la galerie du Buisson. D’autres artistes femmes m’ont rejointe pour créer autour de ce vaste sujet et exposer ensemble. »Lors du vernissage, la chorale féministe Les Shakirals ont donné un petit concert.
Des linogravures, des collages, des photos, des personnages, les inspirations sont multiples et signifiantes. Une expo qui démontre s’il en était besoin la place des femmes dans le monde de l’art, où être une créatrice de talent n’est pas le résultat d’une formule magique.